En partance pour leur pays, deux citoyens chinois ont vu les éléments de la Cellule aéroportuaire anti-trafic (Caat) mettre fin à leurs agissements délictuels. Arrêtés et placés en garde à vue au Commissariat spécial de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd), mercredi, ils voulaient convoyer «plus de 50 objets en ivoire d’éléphant, en bois d’ébène et en bois de venne et des dents de lion».
La lutte contre la criminalité faunique continue de produire des résultats. Dans l’après-midi du mercredi 15 mai, à l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd), les éléments de la Caat (Cellule aéroportuaire anti-trafic), grâce à leur flair et à leur expérience, ont procédé à l’arrestation de deux ressortissants chinois. Présumés trafiquants en partance pour la Chine, ces deux individus ont été interpellés par les agents de la Caat qui ont procédé à la fouille de leurs valises.
La fraude dissimulée dans des cartons de bouteilles d’alcool…
Une collaboration entre la Caat, unité spécialisée dans le trafic de stupéfiants et des autres commerces internationaux illégaux et criminalisés, les Eaux et Forêts et le projet Eagle Sénégal est par la suite établie. Celle-ci a permis de mettre la main sur «la contrebande (qui) était dissimulée dans des cartons de bouteilles d’alcool, emballées dans de l’aluminium pour tromper les scanner», informe le projet Eagle Sénégal dans un communiqué. Cette fraude est composée de «plus de 50 objets en ivoire d’éléphant, en bois d’ébène et en bois de venne et des dents de lion, des espèces toutes intégralement protégées dont la détention, circulation et commercialisation sont totalement interdites au Sénégal et au niveau international». «Leurs espèces sont menacées de disparition et engendrent des risques sécuritaires importants sur l’ensemble du continent africain», précise le document du projet Eagle Sénégal. Il a été aussi trouvé dans les valises des trafiquants supposés «plus de 200 hippocampes, concombres de mer et des ailerons de requin». Qui sont «des espèces plus méconnues du grand public mais qui, elles aussi, bénéficient d’une haute surveillance internationale par la nécessité d’obtenir un certificat de détention et un permis Cites de commercialisation et d’exportation». «Le contenu et la quantité de cette saisie (sont) estimés à plus de 2 millions de francs Cfa», renseigne-t-on.
Entendus par les limiers, «jusque tard dans la nuit pour les faits qui leur sont reprochés afin de pousser les enquêtes et remonter à leurs sources d’approvisionnement», les deux mis en cause ont été placés en garde à vue au Commissariat spécial de l’Aéroport international Blaise Diagne. Vu la gravité des faits reprochés à eux, les trafiquants présumés d’espèces protégées devraient être déférés au Parquet de Mbour en vue de leur placement sous mandat de dépôt.
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