Accusés, levez-vous ! Ce n’est pas à une réunion de famille mais plutôt à un procès que les présidents de clubs convoqués par la Fifa vont se rendre le 12 juillet prochain. Il n’y a qu’à voir tout l’engagement et la détermination avec lesquels ils préparent ce rendez-vous pour s’en convaincre.
D’emblée convaincus que la Fifa a faussé le jeu en adoubant implicitement l’équipe que conduit Tombi à Roko à Tsinga depuis le 28 septembre 2015, ils craignent d’être de nouvelles victimes de la maison mère du foot mondial qu’ils redoutent plus que la peste. Une participation mal négociée, croient-ils savoir, est susceptible de doucher tous les espoirs placés en ces émissaires du football camerounais.
C’est pourquoi, en vue de leur participation à cette fameuse réunion de conciliation plusieurs fois reportée, l’Association des clubs amateurs du Cameroun (Acfac) a tenu une session extraordinaire houleuse de son Assemblée générale samedi dernier à Yaoundé.
Parmi les grandes résolutions qu’a accouchées ce conclave qui a duré des heures à cause d’un débat ayant éclaté en interne entre ceux qui veulent se rendre à Conakry pour valider la décision qui sera prise et ceux qui estiment que la seule présence de Tombi est un bon motif pour y renoncer, l’on retient que les membres ont finalement décidé de suspendre momentanément leur participation à ladite réunion. Le président Henri Claude Mballa Ongolo et ses pairs ont finalement décidé d’expédier une lettre ce lundi à la Fifa pour exiger d’elle, l’ordre du jour des travaux et la qualité des différentes personnes invitées à la table de discussion. Autrement dit, l’Acfac pose des préalables et attend que le destinataire du courrier éclaire sa lanterne.
Conséquence, pas de ­Ab­­dou­­­raman Hamadou, Ballock John, Joseph Antoine Bell, Akoue Domingo et Proper Nkou Mvondo à Conakry tant que la Fifa continue de jouer à l’autruche. Si on n’en croit que ce qu’ils disent, c’est à prendre ou à laisser.
Mais avant d’en arriver à cette décision que beaucoup assimilent à du chantage, les avis des uns et des autres étaient divergents. C’est d’ailleurs dans une ambiance électrique que s’est poursuivie l’Assemblée Générale qui a viré à une cour de récréation en raison des accusations fleuves qui fusaient de toutes parts. Entre soupçons de conspiration avec les lieutenants de Tombi ; pots de vins, promesses de postes, etc. chacun en a eu pour son grade. Dans la foulée, Joseph Antoine Bell et Balog John dont beaucoup disent ne pas comprendre le revirement, ont confirmé leur participation.
Avec Camfoot