La crise de la Casamance figure en bonne place dans la politique générale du Premier ministre.  «Depuis le 2 avril 2024, pas un jour ne s’est achevé sans que mon action et mes pensées ne soient tournées vers la Casamance. Cette partie du territoire national qui a été meurtrie, pendant 42 ans, par la violence née d’enchevêtrement des incompréhensions et des manipulations de toutes sortes», a déclaré Ousmane Sonko. Mais selon le leader du parti Pastef, des progrès sont notés dans la restauration de la paix dans cette partie méridionale du pays.

«Des avancées significatives et louables dans la restauration de la
paix ont été réalisées ces dernières années, reste donc maintenant à parachever le processus de pacification totale et définitive de cette région naturelle aux potentiels infinis», a-t-il informé. Avant d’assurer son engagement pour l’unité du pays.

«Mon gouvernement, sous les orientations de Monsieur le président de la République, s’y engage et y œuvre quotidiennement avec ouverture, mais dans la fermeté quant aux principes de l’unité nationale», a-t-il dit, en indiquant toute sa volonté de faire revenir tous les déplacés de la guerre.

«C’est pourquoi l’une des premières mesures que j’ai prises sur ce dossier, sur instruction du président de la République, a été de tenir un Conseil interministériel pour le retour des déplacés dans leurs villages.» Mais,  d’après le Premier ministre, cette volonté a un coût. «Ce conseil, qui a consacré l’ambitieux «Plan spécial Diomaye

pour la Casamance 2024-2025», d’un coût provisoire de 54 milliards de F Cfa, avec la mise en place, respectivement dans les régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda, d’un Comité régional inclusif de pilotage», a-t-il dit.

Ousmane Sonko prévoit aussi «de renforcer les capacités  institutionnelles et budgétaires de l’Agence nationale pour la relance des activités économiques en Casamance (Anrac) chargée de coordonner l’exécution des interventions du plan spécial, de mobiliser le financement des opérations de déminage d’un coût estimatif de 15 milliards de F Cfa, de recourir en priorité aux très petites, petites et moyennes entreprises et à la main d’œuvre locale dans la conduite des projets gouvernementaux ou appuyés par l’Etat, de créer une expertise locale pour l’entretien et le maintien des infrastructures et du matériel et des équipements, de prévoir un dispositif adapté d’accompagnement des places pour assurer l’employabilité et l’emploi des jeunes et des femmes en créant les conditions  de développement continu  d’une expertise locale  pour l’entretien et la maintenance des infrastructures, du matériel et des équipements», a-t-il indiqué.
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