Le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, achève ce jeudi une mission dans le Golfe pendant laquelle il a tenté sans succès de résoudre la crise entre le Qatar et ses voisins arabes qui accusent Doha de soutenir le «terrorisme». Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, prendra ce samedi le relais de Rex Tillerson, en espérant un apaisement rapide.

Chou blanc pour le secrétaire d’Etat américain. L’Arabie Saoudite, Bahreïn, les Emirats Arabes Unis et l’Egypte restent intraitables. Ils continuent d’imposer un boycott du Qatar et accusent toujours Doha de soutien actif aux islamistes extrémistes, d’être derrière des actions de déstabilisation dans la région et surtout de se rapprocher de l’Iran chiite, le grand rival de l’Arabie Saoudite.
Le Qatar nie et refuse, comme ses adversaires l’exigent, de fermer la télévision Al-Jazeera, une base truque au Qatar et de réduire ces relations avec l’Iran.
Le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, dans une tentative de médiation, a obtenu du Qatar qu’il signe un accord sur la lutte contre le financement du terrorisme. Peine perdue. L’Arabie Saoudite, Bahreïn les Emirats Arabes Unis et l’Egypte estiment que c’est trop peu.
Pendant quatre jours donc, le responsable américain a fait la navette entre le Koweït, principal médiateur, et les protagonistes de la crise, la plus sérieuse à secouer les monarchies arabes du Conseil de coopération du Golfe (Ccg). Mais chacun campe sur sa position.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, réussira-t-il là où le secrétaire d’Etat américain a échoué, puisqu’il se rend ce samedi dans la région ? C’est toute la question à présent.
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