Pour une  reconnaissance «immédiate» de l’Etat Pales­tinien, au même titre qu’ils ont reconnu l’Etat d’Israël aux fins de création des conditions nécessaires à la mise en œuvre de la «solution à deux Etats», seule l’Assemblée générale de l’Onu peut prendre une résolution appelant  les peuples des Etats-Unis, de l’Union Européenne (Ue) et de la Grande Bretagne, à agir sur leurs gouvernements. C’est le sentiment des membres de la Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds) (Aj/Pads-A, Cnno, Ld, Pit-S, Rta-S, Udf/Mm), dans un mémorandum sur la crise israélo-palestinienne. Ainsi, pour accompagner cette résolution, pense la Cds, l’Assemblée générale des Nations unies devrait prendre une autre résolution décrétant l’embargo sur les armes et les produits exportés par Israël, pour exiger le respect de la solution à deux Etats, et appeler au boycott des produits exportés par tout pays qui ne respecterait pas cet embargo.
A défaut d’une résolution pour une «solution à deux Etats», la crise israélo-palestinienne risque de se transformer en une guerre entre musulmans et juifs, soutiennent-ils. «Ce que du reste cherchent à accréditer dans l’opinion, les forces sionistes et les forces extrémistes islamistes pour le plus grand malheur du Peuple de Palestine», déclare la Conférence des leaders de la Cds. «A la vérité, tant que d’une part les Etats-Unis et la Grande Bretagne continueront leur soutien inconditionnel à  l’Etat israélien, au prétexte de défendre sa sécurité et que, d’autre part, la France et l’Allemagne en feront de mê­me, le Conseil de sécurité des Nations unies sera dans l’impossibilité de prendre quelque résolution sur la crise israélo-palestinienne ne satisfaisant pas le gouvernement d’Israël», analyse la Cds. Cette dernière rappelle que la crise israélo-palestinienne semble procéder d’un éternel recommencement, plongeant le Peuple de Pales­tine dans «une détresse indicible». Et après la reprise des hostilités toujours «plus violentes, da­van­tage destructrices, plus meurtrières pour les palestiniens, la Commu­nauté internationale assiste, quasiment sans réaction, à un génocide planifié».
Par Mamadou SAKINE – msakine@lequotidien.sn