Le Fc Metz file tout droit vers la Ligue 2. Et sa colonie sénégalaise n’y peut rien. A l’image de Opa Nguette, Papa Ndiaga Yade, Ibrahima Niane, Pape Matar Sarr… tous dans le dur.Par Woury DIALLO

– L’image a dû choquer certains. Lors du match comptant pour la 33e journée de Ligue 1, le Fc Metz s’était incliné sur la pelouse du Fc Lorient (0-1), Opa Nguette, qui a démarré sur le banc des remplaçants, avait effectué son entrée en jeu à la 73e. Mais quelques instants plus tard, à la 84e, l’ailier sénégalais a été sorti par son entraîneur. Une décision qui frise l’humiliation et qui a occasionné un accrochage entre le joueur et Frédéric Antonetti. En conférence de presse, le technicien français a évoqué ce sujet. «Vous avez vu le match qu’il fait ? On ne peut pas faire des rentrées comme ça. Opa, je l’adore, c’est un type super, mais à un moment donné, il faut qu’il se réveille. Ce que j’ai fait, je l’assume !», a lâché Antonetti.
Cette altercation entre le joueur et son coach résume en fait la situation assez compliquée des Sénégalais du Fc Metz qui filent tout droit, avec leur club de cœur, vers la Ligue 2.

«Opa Guette et Ibrahima Niane doivent se réveiller»
Et justement, le cas de Opa Guette est le même que celui de son compatriote, Ibrahima Niane. Freiné dans son élan par une rupture des ligaments croisés, l’avant-centre messin n’arrive pas à retrouver son niveau de jeu, au point de perdre la confiance de son entraîneur qui ne cesse de le sermonner.
Auteur de seulement trois petits buts en 22 matchs depuis le début de la saison, celui qui devait être l’homme providentiel des Grenats ne semble être devenu que l’ombre de lui-même. Son entraîneur, Fré­déric Antonetti, lui, cherche encore les raisons : «Avec Niane, j’ai tout essayé. Je ne m’explique pas sa saison…», s’est plaint le tacticien corse suite à la défaite de ses troupes face à l’Om (1-2).
Gardé au chaud par le Fc Metz jusqu’à son éclosion, Ibrahima Niane n’a pas mis longtemps à éclabousser les pelouses de Ligue 1 de son talent. Nous étions alors au début de la saison dernière et, après six journées, il trustait la première place du classement des meilleurs buteurs du championnat. Avec six réalisations en trois matchs, dont un triplé contre Lorient, il portait les Grenats, alors orphelins de Habib Diallo, sur ses jeunes épaules. Mais tout s’est subitement écroulé lors d’un entraînement du mois d’octobre 2020 avec cette méchante blessure qu’il peine à digérer.
Le carton rouge écopé lors de la rencontre entre le Metz et Clermont, le dimanche 17 avril dans le cadre de la 32e journée de la Ligue 1 française, en est une preuve de cette période de doute que vit le Sénégalais que son coach ne manque pas de titiller à l’occasion. «Ibrahima est toujours par terre en train de pleurer, de réclamer la faute. Ça devient très pénible. Si on veut être avant-centre, il faut être au combat et il ne l’est pas du tout», a pesté le technicien, comme pour résumer le man­que d’efficacité de son buteur.

Seul Pape Matar Sarr…
Quid de son coéquipier et compatriote Pape Matar Sarr ? Le nouveau champion d’Afri­que semble le plus «chanceux» au sein de cette communauté sénégalaise. En effet, «PMS» a gagné, depuis quelques matchs, un statut de titulaire. Mais le jeune milieu de terrain semble impuissant face à la grosse vague qui est en train d’envoyer les Grenats au purgatoire.
Dans la même situation avec des bouts de matchs, Papa Ndiaga Yade aussi broie du noir. Le joueur passé par Génération Foot et arrivé en 2019 à Metz, est aussi dans le dur. Et peut-être pourrait prendre le même chemin que son ancien coéquipier, Lamine Guèye. Ce dernier a été en janvier dernier, pour la deuxième partie de saison, au Paris Fc. Formé aussi à Génération Foot, Lamine Guèye, le natif de Mbour, tente de se relancer en division inférieure. Quant au plus jeune du groupe, le défenseur Amadou Salif Mbengue (20 ans), (titulaire contre Brest et sorti après 30 mn), il est en plein apprentissage.
Avec cette nouvelle défaite à domicile (0-1) dimanche face à Brest, le Fc Metz, partenaire du club sénégalais Génération Foot, a touché le fond. De quoi nourrir des inquiétudes du côté des Grenats à seulement quatre journées de la fin du championnat de Ligue 1.
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