Les éléves du Sénégal peuvent avoir le sourire. Le gouvernement vient d’annoncer que 4 des 6 organisations syndicales que compose le G6 ont décidé de suspendre le mot d’ordre de grève. «Nous avons 4 organisations syndicales sur les 6 qui nous ont, de façon informelle, informé de leurs décisions de suspendre la grève. Le gouvernement salut cette nouvelle posture de ces 4 organisations. Nous espérons que les 2 autres syndicats vont rejoindre les 4 » a déclaré Serigne Mbaye Thiam ce samedi 21 avril 2018. Le ministre de l’Education informe que « le fil du dialogue a été renoué avec 5 des 6 syndicats depuis 72 heures ».
Si pour le moment, le ministre de l’Education s’est refusé de donner le nom des 4 syndicats, il a décliné un programme pour sauver l’année scolaire. «Ce lundi le gouvernement va entamer une concertation avec les parents d’élevés et les enseignants autour du réaménagement de l’année scolaire. Nos équipes techniques ont déjà travaillé sur un projet de réaménagement de l’année scolaire et de reprogrammation des examens et concours. Le mardi les organisations syndicales qui ont accepté de suspendre le mot de d’ordre vont se retrouver avec l’Administration pour commencer la rédaction du protocole d’accord qui va sanctionner l’ensemble des engagements déjà pris par le gouvernement» a-t-il informé lors d’un point de presse tenu dans les locaux de son ministère.
Par ailleurs, Serigne Mbaye Thiam a appelé à la raison les 2 autres syndicats qui n’ont pas encore levé leur mot d’ordre. « Le gouvernement (…) ne pourra pas accepter que l’année puisse être perdue. Il n’est pas envisageable pour être dans une spirale de surenchère et d’offrir plus à ce qui vont continuer la grève. Le gouvernement utilisera toutes les ressources pour assurer la continuité des enseignements. Le droit de grève ne peut ni porter atteinte à la liberté du travail ni mettre en péril l’entreprise. Ce droit est encadré (…) elle ne doit pas anéantir l’intérêt général. Pour faire face à la situation, le gouvernement avait envisagé d’annoncer des mesures constitutionnelles et légales que la situation impose. Il arrive un moment où on ne s’adresse plus aux syndicats. Chacun doit pouvoir mesurer la complexité de la situation et prendre la décision idoine. Nous exhortons les enseignants à rejoindre dès lundi les salles de classe »