Par ailleurs, sept syndicats d’enseignants ont mis à profit la ziarra générale de Tivaouane pour venir se soumettre à la demande du khalife général des Tidianes. Lesquels syndicats, conduits par Pape Mamadou Kane, secrétaire général du Syndicat démocratique des enseignants libres du Sénégal, venus à Tivaouane après avoir rencontré leur base, ont demandé la suspension du mot d’ordre de grève. Il souhaite que son «option fasse tache d’huile pour que tout le système retrouve sa stabilité pour l’intérêt de tous, et aussi que l’Etat respecte ses engagements».
Ces enseignants rappellent que «le Sénégal traverse des crises diverses et au-delà de l’école, nous sommes des républicains, des patriotes, des syndicalistes, et vraiment nous aimons notre Sénégal. Et en dehors de toute considération, c’est le Sénégal aujourd’hui qui est en jeu». Ils pensent que la crise a trop duré, avec pratiquement quelque 13 plans d’action. Il indique que «nous avons toujours estimé que notre devoir était à la table de négociations malgré que nous n’avons pas 10%, parce qu’aujourd’hui, il faut le dire, le dialogue social est inclusif. Quand on parle, on doit le faire avec tout le monde».
Il explique que «des discussions laborieuses ont eu lieu depuis le premier plan d’action et n’ont abouti à rien». C’est pourquoi «nous avons estimé de revenir à Tivaouane rencontrer le khalife général pour lui manifester notre soumission par rapport à ce qu’il nous avait demandé. Et en bons syndicalistes qui maîtrisent les données syndicales, nous pensons qu’aujourd’hui l’heure est grave, nous sommes à la croisée des chemins. Et par conséquent, nous devons prendre notre courage à deux mains pour demander à nos camarades de regagner les classes le plus vite possible pour qu’on puisse continuer le dialogue. Ce dernier n’est pas pour un ou deux jours, c’est dans le long terme». Et de considérer qu’«avec cet appel que nous avons fait depuis Tivaouane, le gouvernement va se manifester avec toutes les organisations syndicales légalement constituées pour qu’on puisse vraiment, avec stratégie, voir comment matérialiser tous les accords».
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