C’est l’affaire de ce début de semaine. Et elle ne laisse personne indifférent en Angleterre. Surtout pas les techniciens qui comptent. Lundi, il a été annoncé que l’une des sanctions infligées par l’Uefa à Manchester City – une exclusion de toutes compétitions européennes pour les deux prochaines années – avait été annulée par le Tribunal arbitral du sport. Un immense camouflet pour l’instance européenne et une franche surprise pour toutes les têtes fortes de Premier League. Jürgen Klopp a ainsi lâché que «ce n’était pas une bonne journée pour le football», quand José Mourinho a parlé de «honte».

«Regardez-nous dans les yeux et dites-nous les choses en face»
Ces critiques n’ont pas échappé à Pep Guardiola. Dans son style, avec une colère froide et contrôlée, le technicien espagnol a tenu à répondre à ses homologues. «Je suis très content de la décision du Tas qui montre que tout ce que les gens disaient à propos du club n’est pas vrai, et de pouvoir défendre sur le terrain ce qu’on a gagné sur le terrain. Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, si nous avions fait quelque chose de mal, nous aurions accepté la décision de l’Uefa et du Tas. Nous pouvons nous défendre. Nous en avons le droit quand nous pensons que ce que nous avons fait est correct. Ce serait bien (que les critiques s’arrêtent), mais je ne pense pas. Au vu de ce qu’il s’est passé ces dernières années, au vu des gens qui ont parlé de nous, j’aimerais dire regardez-nous dans les yeux et dites-nous les choses en face et venez sur le terrain pour jouer ! Et après, s’ils nous battent, on se serrera la main et on les félicitera. Ils ont perdu sur le terrain. Ils doivent venir nous battre sur le terrain, c’est le sport.» Avant d’ajouter : «Nous pourrons jouer la Champions League la saison prochaine parce que ce qu’on a fait n’est pas mal, a continué Guardiola. Nous avons fait du chemin en 10 ans. Nous avons investi beaucoup d’argent, comme beaucoup d’autres. On l’a fait de la bonne façon. Nous n’avons pas été bannis parce qu’on a suivi les règles du fair-play financier. Si nous ne l’avions pas fait, nous aurions été bannis. Comme ces dernières années, on va essayer de gagner sur le terrain. Les gens n’oublient pas, on a été touché. Mais on a montré que c’était faux. C’est pourquoi les gens de­vraient être heureux, ou au moins l’accepter : on pourrait se plaindre et on ne l’a pas fait.»