Une partie de l’opposition a mis en cause la responsabilité de l’Etat dans la recrudescence de l’émigration clandestine, considérant que le gouvernement n’a pas pu régler la question de l’emploi des jeunes. En réponse à ces critiques, le Conseil national des sages républicains dénonce «énergiquement les tentatives de récupération à des fins politiques du phénomène de la migration irrégulière par une opposition aux abois et en manque de propositions pertinentes pour la jeunesse sénégalaise». Le coordonnateur des sages de l’Apr, Maham Diallo, et ses camarades soulignent qu’à côté de l’amélioration du cadre de vie, la jeunesse, les femmes et les filles constituent de «grandes priorités» pour le Président Macky Sall. Ils rappellent que le chef de l’Etat a entrepris «d’importantes réformes, avec davantage de possibilités offertes à̀ travers la formation professionnelle, l’apprentissage aux métiers et à l’esprit d’entreprise, l’élargissement du réseau des centres de formation professionnelle et technique». Juste­ment, parmi les mécanismes mis en place par le régime, les sages apéristes citent, entre autres, la Délégation à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (Der/Fj), l’Office national de formation professionnelle (Onfp), le 3Fpt (Fonds de financement de la formation professionnelle et technique).
En revanche, ils disent regretter «profondément la résurgence» du phénomène. Ainsi, après avoir salué l’élargissement de la mouvance présidentielle, ils appellent «les jeunes à se dé­tourner ‘’des pirogues de la mort’’ pour le choix lucide et citoyen de la participation à l’édification d’une Nation sénégalaise à la croisée des chemins comme les y invite le chef de l’Etat».