Actuel président de Guédiawaye Fc, Lat Diop porte une nouvelle casquette depuis mercredi, celle de ministre des Sports. Un cumul qui n’oblige pas le patron de Gfc à démissionner, mais qui pose problème du point de vue éthique. Par Hyacinthe DIANDY –

Interpellé par nos confrères de la Rfm, mercredi, juste après sa nomination, sur sa double casquette de ministre des Sports et président de Guédiawaye Fc, Lat Diop a esquivé la question au sujet d’un éventuel départ à la tête du club de la banlieue, en déclarant : «Partir ? Si les supporters de Guédiawaye vous entendent (rire)…» Avant d’ajouter : «De toutes les façons, le dernier mot leur revient.»

On devine que les supporters et sympathisants de Gfc verraient d’un bon œil que leur président reste à la tête du club. Surtout par rapport aux résultats appréciables notés durant sa gestion. Mais en fait, la question est de savoir si ce cumul, ministre des Sports-président de club, est permis par les textes.

Un problème d’éthique !
Pour en savoir plus, Le Quotidien a sollicité l’avis d’un expert. Ce dernier tranche net : «Les textes de la Fédération sénégalaise de football n’interdisent pas un tel cumul. Donc le ministre Lat Diop n’est pas tenu de démissionner.» Mais pour notre interlocuteur, «le problème se situe surtout sur le plan de l’éthique. Du coup, il lui sera difficile de concilier les deux. C’est pourquoi on comprend la position de certains qui pensent qu’il doit céder la présidence à un autre».

Lat Diop : 4 mois pour convaincre
Pour revenir sur la nomination du successeur de Yankhoba Diatara, il faut dire qu’il n’aura pas beaucoup temps pour affronter les nombreux chantiers qui se dressent devant lui.

En effet, avec l’élection présidentielle de février 2024, le nouveau patron du foot sénégalais n’aura que 4 mois pour convaincre. Avec comme premier défi, la prochaine Can en Côte d’Ivoire (13 janvier-11 février 2024) où l’objectif majeur des Lions est un deuxième sacre d’affilée. Evidemment, le nouveau ministre sera scruté de près sur la gestion de cette campagne ivoirienne, tant sur le plan financier que logistique, et aussi au niveau des ressources humaines.

Et sous ce chapitre, faut rappeler que suite à l’arrivée au Département des sports, de Yankhoba Diatara, à deux mois du début du Mondial qatari, on lui avait demandé, en haut lieu, de ne pas chambouler le staff ministériel afin d’éviter tout dysfonctionnement au Qatar.

On attend de voir avec le nouveau locataire de l’immeuble de la Zone B…
hdiandy@lequotisien.sn