La Direction générale des Impôts et domaines serait la cible d’une cyberattaque qui, depuis une semaine déjà, paralyse le travail des fonctionnaires. Personne n’ose ouvrir son appareil, de peur de se faire encore plus infecter. Malgré toutes ces précautions, aucune voix ne s’élève pour confirmer l’info et informer sur les mesures prises par la direction.

Un pirate informatique qui paralyse les services fiscaux de l’Etat depuis mercredi dernier, sans que le public n’en soit informé. Il faut croire qu’en ces temps de facilité d’accès à l’information publique, cela peut arriver au Sénégal.
Sur les réseaux sociaux et par le bouche-à-oreille, on a reçu confirmation d’une cyberattaque des matériels informatiques de la Direction générale des Impôts et domaines (Dgid). Une personne bien informée de cette affaire, semble-t-il, a indiqué sur Facebook que «depuis une semaine, les agents de la Dgid, à tous les niveaux, sont dans l’impossibilité d’utiliser leurs machines de bureau et d’accéder aux réseaux. Les logiciels de gestion fiscale et de recouvrement des recettes de l’Etat ne sont plus opérationnels.
Conséquences : aucune opération n’est possible.
Donc pas de rentrée, ni de sortie d’argent.» Mieux, ou plus, une autre source, sur le réseau X -anciennement Twitter-, souligne que les pirates informatiques, qui seraient basés dans une capitale européenne, se seraient signalés auprès de la Dgid, en faisant une demande de rançon.
Pour étayer leur prétention, les pirates auraient publié certaines données informatiques de la base de la Dgid. Une publication doublée d’une demande de rançon. Ils auraient fait savoir à la Dgid qu’ils voulaient 10 millions d’euros, soit 6, 5 milliards de francs Cfa, pour «libérer» le site des services fiscaux.
Quand Le Quotidien a voulu se renseigner sur les mesures prises face à cette situation, il s’est heurté à un mur de silence. Les fonctionnaires contactés semblaient même apeurés que l’on sache qu’ils ont parlé à des journalistes. En lieu et place d’une réponse, chacun nous renvoyait à un collègue… Mais personne n’a osé nier la véracité de l’information.
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