En Afrique, quelque 17,8% de travailleurs bénéficient d’une protection sociale. C’est loin de la moyenne mondiale même si des efforts sont consentis pour essayer de couvrir un maximum de travailleurs.
Quelque 17,8% des travailleurs africains bénéficient désormais d’une protection sociale, a indiqué à l’Aps mardi, à Dakar, la directrice régionale pour l’Afrique de l’Organisation internationale du travail (Oit), Cynthia Samuel Olonjuwon. Cette dernière, par ailleurs adjointe du directeur général de l’Oit, s’exprimait à l’ouverture d’une réunion annuelle de trois jours du Bureau international du travail (Bit) de la région Afrique. A l’horizon 2045, a souligné la directrice régionale de l’Oit, «plus de la moitié de la population jeune dans le monde seront en Afrique» ; d’où l’importance de «faire en sorte qu’elle soit une force et non un fléau».
Le ministre du Travail, du dialogue social, des organisations professionnelles et des relations avec les institutions, Samba Sy, présidant l’ouverture de cet atelier, a noté la nécessité de réfléchir sur le travail décent et la justice sociale, problématique qui conditionne à ses yeux l’avenir de l’humanité. «L’Oit, première institution spécialisée des Nations unies chargée de la gouvernance sociale internationale, occupe une place centrale dans la réalisation du travail décent, de la justice sociale et du progrès économique», a ajouté M. Sy.
Dans ce contexte, la mission dévolue à l’Oit s’avère «plus que jamais actuelle» dans un monde en mutation dans lequel «l’Afrique cherche à résoudre des équations complexes posées par le chômage persistant de ses jeunes, la migration d’une partie de ses populations (…), l’exclusion de millions de ses travailleurs» de l’économie formelle.
Le ministre du travail, du dialogue social, des organisations professionnelles et des relations avec les institutions s’est dit réjoui de la coopération entretenue par le Sénégal avec l’Oit qui «apporte régulièrement son assistance et son expertise technique sur des questions essentielles qui préoccupent le monde du travail».
Le directeur général adjoint du Bit chargé des opérations de terrain et de partenariat, Moussa Oumarou, est lui revenu sur les objectifs fixés par l’Oit depuis sa création en 1919. Il a aussi appelé les directeurs régionaux de cette institution à mieux s’imprégner des priorités régionales pour «mieux échanger sur les idées et les stratégies à adopter pour rendre l’organisation à l’aune de son centenaire plus utile et plus outillée à prendre en charge la justice sociale et le travail décent».