Une malédiction du «je m’en-foutisme» et de l’indifférence se serait-elle abattue sur Dakar ? Cette question mérite d’être posée lorsqu’on voit le visage hideux, il faut bien le dire, que présente notre capitale. Boulevards, avenues, rues bref, de nombreuses artères de la ville, jadis propres et bordés de belles haies ou d’arbres, sont devenus sous nos regards impuissants des dépotoirs de tous genres de véhicules ; dans les jardins publics, anciennes aires de repos de promeneurs et même devant des maisons dans beaucoup de quartiers, sont abandonnées ces ordures infectes de type nouveau, qui défigurent et polluent grandement la cité dans une indifférence quasi générale. Viennent s’ajouter à ce décor pas ragoutant du tout des ronds-points transformés de plus en plus en mini-marchés qui compliquent sérieusement la circulation en ces lieux. Assurément, je n’ai pas la réponse à la question posée au début de mon propos. Toutefois, je ne désespère pas qu’un jour, elle sera trouvée et avec à la clé, une solution radicale pour enlever de toutes nos rues et avenues ces épaves qui constituent aujourd’hui de véritables causes d’insalubrité et de dégradation de nos voieries. En attendant, les images que dégagent les différentes voies de circulation de Dakar ne permettent absolument pas de faire comme Mamane, le célèbre chroniqueur de Rfi qui, avec les touristes, parle toujours avec bonheur des charmes de son «Gondwana City, notre belle capitale». L’image que donnent présentement nos belles avenues d’antan est simplement navrante et frustrante. Alors vivement que dégagent les épaves !
Bassirou FATY
Niéfoulène Ziguinchor
Sacré-Cœur Dakar