Le show d’ouverture du Dakar musique festival a fait le plein : un public de tous les horizons, des spectacles de haute facture, de la danse, etc. Le plateau proposé au Monument de la Renaissance avec le Ngewel Rythme, Sahad de Nataal Patchwork, en passant par le hip-hop, avec Dj Awadi, a enchanté les mélomanes.
La troisième édition du Dakar musique festival a dépassé l’attente des promoteurs. Le show d’ouverture, tenu au Monument de la Renaissance, a en effet drainé un public métissé autour des prestations sons et lumières, danse et de la variété musicale. Des coulisses à la scène et au public, rien n’a été en reste. La troupe de danse Ngewel Rythme a d’abord enivré les spectateurs d’une chorégraphie de danse traditionnelle au rythme du djembé, de la flute peule et de coups de pilon. Ce spectacle en hommage à la femme africaine forte et courageuse est un mélange de voltige, de ballet et de danse leumbeul avant de finir par un numéro constitué de danse du faux-lion.
Sahad Sarr de Nataal Patchwork, après une prestation qui a fait danser le public, a présenté son style musical et la bande qui l’accompagne. «On fait de l’Afro fusion», dira l’artiste au béret incliné sur le côté gauche. Pour ce qui est de la bande, il souligne qu’il y a les deux frères, Emmanuel Nzolani à la trompette et Stachy Nzolani au trombone, François Keïta à la basse, Joonhoo Wantete au piano et Samuel à la batterie.
D’ailleurs, le choix musical inspiré par les aînés, notamment Xalam, Orchestra Baobab, Misaal, Cheikh Lô, entre autres, est motivé par l’ambition de voir la musique de la terre de Senghor au rendez-vous du donner et du recevoir. Des styles de musique qui se font certes rares, mais il y a une nouvelle vague qui les ressuscite. «Des musiques alternatives que les gens peuvent écouter voire exporter à travers le monde. On est donc les représentants de la musique sénégalaise», entonne Sahad Sarr. Cependant, cette musique live souffre d’une carence de scène pour s’épanouir dans l’univers musical sénégalais. Un état de fait que regrette le lead vocal du Natal Patchwork. «C’est très compliqué, parce que nous faisons la quasi-totalité de nos plateaux ailleurs en France et dans le monde. C’est aussi aux médias de proposer aux populations de la bonne musique.»
Didier Awadi a également fait danser ce public melting-pot qui a chanté en chœur ses chansons, tout en rivalisant de danse sur la scène. Un pur moment de délire. «J’aime bien parce que c’est un public mélangé. Il y a beaucoup de nationalités, d’Occidentaux, d’Africains, c’est ça que j’aime. Au Sénégal, il y a de la musique pour tous les publics. Aujourd’hui, ce public occidental qui est à Dakar, ce public métissé a besoin d’espace où s’exprimer. Le Dakar musique festival est un beau départ», se réjouit le rappeur.
Sophien Arrar, coordonnateur du festival, tout sourire, a décliné un bilan d’ouverture satisfaisant. «Le public est content. Dj Awadi a fait un super show. Sahad de Nataal Patchwork aussi, c’est magnifique. Cette année, on a mis les moyens, une belle scène, la sonorisation, c’est bien», se réjouit-il.