«En 2020, Dakar sera comme Paris.» Cette assertion prêtée à feu le poète-président, Léopold Sédar Senghor, sonne, par prémonition, comme une réalité qui se dessine à l’horizon 2025. Quand on passe devant les travaux de réalisation du Bus rapid transit (Brt), on ne peut ne pas se rappeler de Senghor le visionnaire.
Dakar est en chantier, les automobilistes en souffrent, mais cette souffrance est la voie du salut pour des lendemains meilleurs. Le Président Abdou Diouf avait l’habitude de rappeler cette citation de Sören Kierkegaard, qui dit : «Ce n’est pas le chemin qui est difficile, c’est le difficile qui est le chemin.» Les populations de Dakar espèrent voir bientôt le bout du tunnel avec la fin des travaux du Brt et l’opérationnalisation des bus électriques.
Le Brt est une technologie innovante qui inaugure l’ère des véhicules électriques, avec des postes de rechargement électrique qui sont prévus. Ce projet va non seulement contribuer de manière significative à l’amélioration de la mobilité urbaine de Dakar, mais elle va changer l’architecture de la mobilité routière. Dakar change de visage et ce changement doit se traduire dans les comportements. Le Bus rapid transit sort de terre, comme l’a été le Ter (Train express régional) il y a de cela quelques années. Sur les rails du développement, le Ter est un succès qui se mesure au nombre de passagers qu’il transporte et au soulagement qu’il offre à ceux qui ont longtemps souffert des embouteillages.
Ces projets innovants n’ont pas été possibles sans la prise en charge efficiente des questions d’électricité. Assurer la disponibilité de l’électricité en quantité suffisante et en qualité est une condition sine qua non pour la réalisation de grands projets structurants. On ne peut assister à tant de réalisations sans pour autant se rappeler des propos de Me Abdoulaye Wade, qui disait dans un de ses meetings : «Dans la lignée des économistes, je suis un keynésien. Je crois aux infrastructures et aux travaux publics. » On peut dire que son successeur, le Président Macky Sall, s’est approprié cette philosophie en faisant du «Temps de l’Action», le fondement des politiques publiques.
Malgré les tensions politiques liées à la volonté de tous et de chacun des hommes politiques de prétendre aux plus hautes fonctions de ce pays, il y a de quoi être fier des projets initiés et réalisations d’infrastructures sous le magistère du président de la République Macky Sall. Cela, il faut aller à Diamniadio, à Kaffrine, en Casamance, à Foundiougne, à Touba, pour ne citer que ces contrées, pour se rendre compte de l’immensité des progrès enregistrés en termes de gain de temps et d’amélioration des conditions de vie des populations, parce que tout le monde sait que le temps c’est de l’argent.

Cheikhou SOW
Historien des Faits
nourou1@live.fr