Par le nombre de participants, ainsi que par la qualité des œuvres exposées, ainsi que son étendue dans plusieurs villes du pays, le ministre de la Culture Abdou Latif Coulibaly estime que la Biennale de l’art contemporain de cette année, est la plus réussie de toutes celles qui ont été organisées à ce jour.

L’édition 2018 de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’art), démarrée le 3 mai dernier, est ’’une réussite’’ surtout si elle est comparée aux précédentes éditions, estime le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly.
La biennale de cette année, qui sera clôturée le 2 juin prochain, «dans sa version qui se déroule aujourd’hui, est une réussite, surtout quand on la compare à celles qui ont eu lieu depuis 1990», a-t-il déclaré dans un entretien avec des médias dont l’Aps.
Le ministre de la Culture a fait part de «la satisfaction totale» de son département, tant du point de vue de l’organisation que du contenu du Dak’art 2018, dont l’ouverture officielle a été présidée au Grand Théâtre de Dakar par le chef de l’Etat Macky Sall.
«Les temps ont changé, du point de vue du déroulement de cette biennale, on assiste à quelque chose de formidable aujourd’hui, c’est vous dire la satisfaction totale du ministère», a relevé Abdou Latif Coulibaly.
Selon lui, il a été enregistré pour l’édition 2018, «une biennale assez populaire, présente dans la communauté dans son ensemble». Le ministre a également ajouté : «Nous avons connu aussi une très grande affluence de point de vue de l’arrivée des artistes.«
Cette édition 2018 a enregistré 320 expositions «Off», organisées par des privés, sans compter celles comptant pour la partie «In», à l’initiative du Secrétariat général de la Biennale de Dakar, ainsi que l’Exposition internationale, choix du directeur artistique, le Camerounais Simon Njami, également en poste en 2016 et 2018.
«Avec le +In+ et le +Off+ et les trois pavillons (Sénégal et deux pays invités d’honneurs Rwanda et Tunisie), on peut dire qu’il y a eu plus de 300 artistes qui ont exposé pendant cette biennale, cela est une remarquable réussite qu’on ait autant d’artistes présents», a soutenu le ministre de la Culture.
Il a évoqué l’importance des expositions «Off», tant du point de la représentation des artistes que de «l’esthétique et de la beauté des œuvres exposées» à Dakar (251), mais aussi dans les régions (Kaolack, Casamance, etc.)
Du point de vue du contenu artistique, Abdou Latif Coulibaly souligne «des œuvres remarquables présentées par de très grands artistes africains dont certains vendent des pièces à environ un million de livre sterling».
«Je pense à l’artiste Ghanéen El Anatsui (l’artiste le plus cher d’Afrique) présent dans l’exposition +In+, ici à l’ancien palais de Justice», lance le ministre de la Culture.
Il s’est félicité de la participation des jeunes au Dak’art 2018, particulièrement des élèves et étudiants lors des expositions au centre culturel Blaise Senghor et à la Maison de la culture Douta Seck.
«Ma satisfaction par rapport à Douta Seck et à l’ensemble d’ailleurs, est que des collèges de l’intérieur du pays, en particulier un collège de Kaffrine s’est distingué avec une exposition consacrée à Sine Ngayène, les sites de mégalithiques du Sénégal, patrimoine universel par l’Unesco», a souligné M. Coulibaly.
Selon lui, des «moments d’euphorie», mais aussi de «bonheur plein et entier» ont été vécus durant cette 13ème Biennale de l’art africain contemporain de Dakar.
Il a cité l’exposition-hommage au sculpteur Ndary Lo, celle de l’esplanade du Musée des civilisations noires avec les trois pavillons consacrés au Sénégal, à la Tunisie et au Rwanda.
Il a aussi évoqué, pour la partie «Off», l’exposition à la Maison du sculpteur Ousmane Sow, celle de l’artiste Abdoulaye Diallo à la Bibliothèque centrale de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et partout à Dakar et dans les régions.
Aps