L’humanité fait face aujourd’hui à des phénomènes qui ont pour noms la généralisation de la peur et la terreur, alimentées par des extrémistes et des fondamentalistes qui se nourrissent des problèmes résultant d’une économie mal régulée, du fait de la mondialisation. Les conséquences sont multiples. La plus dramatique est celle qui laisse sur le bord de la route une multitude de jeunes sans avenir, qui choisissent le suicide maritime pour échapper au déshonneur. On peut aussi citer la montée de l’islamophobie et les postures identitaires qui fragilisent nos sociétés.
Cette situation dramatique a ouvert la porte aux démagogues et aux manipulateurs. Au Sénégal, une organisation Sostef ou Fentef, comme le kraken, a étendu ses tentacules, suçant nos valeurs traditionnelles, le respect de nos guides religieux, la soumission à la volonté de nos parents. Au change, elle a répandu la violence verbale et physique, le mensonge, la mort… Samba guerlal, qui personnifie ces images, s’est mué en gourou, anesthésiant notre jeunesse. En lui, il porte les germes de la violence humaine et les globules du mensonge. Le mythomane ne vit pas en Dieu car Iblis est son maître, et son domaine l’enfer.
En effet, il arrive que le destin d’un homme se confonde jusque dans ses moindres coutures avec la vie d’une Nation. Samba a suscité de l’espoir, hélas éphémère, parce que basé sur le mensonge et la manipulation. Aujourd’hui, c’est la déception, la désillusion. Son bagou a mis en évidence le caractère d’un pleutre, car la peur a toujours poussé l’homme à réaliser ses plus grandes sensations. Plusieurs faits montrent que notre Samba a fui devant ses responsabilités face à la Justice et s’est emmuré dans un silence assourdissant face à la réaction du pouvoir, et a cherché refuge derrière une jeunesse innocente et fanatisée. La manipulation et le mensonge ont gangréné l’Etat, de la base au sommet. Telle une fumée suffocante et oppressante, elle a envahi nos bureaux, nos foyers. Il semble que la volonté humaine ne suffise plus pour la dégager.

Inondations salvatrices
Les communautés mourides et niassènes sont consternées par les dégâts matériels énormes, inestimables causés par les pluies diluviennes rarement enregistrées. Je compatis avec elles. Les inondations à Touba, Kaolack et ailleurs, au-delà des dégâts immenses, se révèlent utiles pour javelliser les souillures, les impuretés, les péchés et les tares de ces mécréants politiciens : «A toute chose malheur est bon.» Ils ont franchi le Rubicon, jusqu’au cœur de la cité religieuse, de surcroît un vendredi, pour affronter sa sainteté Cheikh Ahmadou Bamba afin de ternir son image et éclabousser son œuvre. Les prières de nos guides religieux, les actes de foi de leurs prédécesseurs, nos grands-pères, ont certainement provoqué ce phénomène pour laver à grande eau leurs avilissements, échapper au pire et anéantir les objectifs de Iblis.

Le feu, le sang, la mort
Notre société est caractérisée par une foi inébranlable en Dieu, à nos prophètes et à toutes ses créatures, même maléfiques. Ce qui se passe au Sénégal dépasse l’entendement. Le sang a trop coulé, les morts se comptent par milliers et les accidents se multiplient. Chaque jour avec son lot de malheur et de désolation.
Jamais notre pays n’a connu autant de visiteurs et autant de débats homosexuels. Des imams, des «Domou Daara», des marabouts se sont même donné la liberté de blasphémer pour plaire au gourou, à Samba guerlal. Des insanités fusent de partout. Satan a développé l’inimitié et la haine, une abomination dans un pays possédé, livré à l’influence de Belzébuth, le dieu de la souillure.
La tendance suicidaire, criminelle et démoniaque des jeunes relève du surnaturel.
Sans être animiste, le «Ndeup», les sacrifices, les prières, la mobilisation autour des mosquées et des églises, les «khambs» sérères, le «boukout» diola de la forêt sacrée constituent nécessairement autant de recours pour conjurer le sort et les malheurs qui s’abattent sur nos têtes. Cette vache venue implorer les dieux des eaux est une image révélatrice. La chape de plomb protectrice s’est donc fissurée, livrant le pays aux disciples de Iblis.

La dictature infantile
La dissolution de l’Assemblée nationale, la fixation de la date des élections, le décret l’instituant ont révélé le caractère perfide, sournois, fourbe et déloyal de Samba guerlal. Il ne sent pas encore la fumée de ses ailes qui brûlent comme Icare, la défaillance du démon débilité par l’ange Djibril.
Sa chute sera rocambolesque durant ces Législatives. L’ange aux ailes lestées (Serigne Ngoundou), parce que Pr délégué auprès du Pm, pourra ainsi se libérer de Samba guerlal pour composer un nouveau gouvernement et une Assemblée nationale libérée de ces brutes insolentes et sanguinaires, sûrement dirigés par un homme humble, compétent, rassembleur, à l’image de Amadou Ba, Cheikh Oumar Sy, Malick Diop, Bougane Guèye, Anta Ngom….
Pour cela, l’opposition devra, tout au plus, mettre sur pied deux ou trois organisations fortes pour contrecarrer les velléités dictatoriales de Sostef ou Fentef et sauver notre Sunugaal. Elle doit taire ces «égo» et se soumettre à l’exigence de solidarité.
Doyen Ismaïla KAMARA