Respect des lois ou positionnement politique.
Ndiaga Sylla, expert reconnu sur les questions électorales et certainement le meilleur dans son domaine au Sénégal, nous dit que la loi permet à notre coalition Yewwi askan wi d’apporter des corrections pour obtenir la validation de ses listes.
Et pourquoi, d’autres experts ou «sachants» de la Société civile disent le contraire ?
Dès lors que la loi ne peut plus être dite sans l’approbation unanime des experts qui sont a priori non partisans et indépendants, on est plus dans le cadre purement juridique ou de respect de la loi mais nous sommes dans le cadre de positionnements politiques.
Dans tous les cas, les juges du Conseil constitutionnel feront une interprétation de la loi pour donner un verdict.
Au-delà du positionnement des experts, si nous regardons la loi par nous-mêmes en tant que citoyens et sans se fier sur les dires des uns et des autres, nous sommes convaincus que rien ne s’oppose à la possibilité de correction des erreurs pour une participation de notre coalition.
En effet L’article L177 qui remplace l’article L173 de l’ancien code électorale a supprimé l’interdiction de remplacement et de substitution qui était de vigueur jusqu’en 2021.
Et l’article L179 du nouveau code dit clairement :
«Art.L.179.- A la fin de toutes les opérations de contrôle et de régularisation éventuelle sur les listes de parrainage entreprises à la suite du dépôt matériel, soit soixante-seize jours avant celui du scrutin, la commission de réception procède, dans les cinq jours qui suivent, à l’analyse des dossiers pour les besoins de la recevabilité juridique.
Le remplacement de candidats inéligibles, sans préjudice de l’ordre d’investiture, et la substitution de pièces périmées ou comportant des erreurs matérielles sont, le cas échéant, immédiatement notifiés au mandataire de la liste concernée. Celui-ci dispose de trois jours, à compter de la date de notification, pour y remédier, sous peine de rejet de la candidature concernée.»
La liste nationale de Yaw ne court aucun danger, ici l’article mentionne bien un rejet de «candidature concernée» et non de la liste.
Dire le contraire serait une manipulation politique et nous devons donc nous battre solidairement pour que la volonté du Peuple puisse s’exprimer dans sa pluralité.
Ceux qui souhaitent la non-participation de Yaw pour en tirer profit, car étant largement derrière en termes de poids électoral, nous parlent de «Dura lex sed lex».
Oui la loi doit s’appliquer dans toute sa rigueur et si elle s’applique, nous serons bien de la course et les Sénégalais pourront choisir qui devra les représenter majoritairement à l’Assemblée nationale.
Nous saluons la franchise, la transparence et l’honnêteté du président Ousmane Sonko qui a reconnu humblement «une faute d’inattention» du mandataire national.
Ameth DIALLO 
Coordinateur de Gox Yu Bess
Membre conférence des leaders de Yaw