La coalition patriotique «Kadu Askan Wi» a fait mordre la poussière à la coalition au pouvoir lors des élections législatives qui viennent de s’achever. Pour expliquer cette contreperformance de «Benno bokk yaakaar» à Kédougou, son coordonnateur départemental, par ailleurs plénipotentiaire lors des élections, Lesseyni Sy, s’est dédouané pour tenter de mouiller Mamadou Adji Cissé qui aurait été l’artisan de sa propre chute.

L’heure est aux règlements des comptes dans la coalition Benno bokk yaakaar à la suite de sa défaite aux élections législatives qui viennent de se terminer. Le député sortant et maire de Kédougou, Mamadou Adji Cissé, n’a pas fait le poids devant Moustapha Guirassy, la tête de liste départementale de la coalition patriotique Kadu Askan Wi. Suite à cette défaite, les réactions ne sont pas fait attendre.
Lesseyni Sy, plénipotentiaire et coordonnateur de la coalition au pouvoir, a expliqué hier à la presse locale que «c’est une sanction qui a été infligée au candidat qui a été choisi par le parti pour nous représenter». A l’en croire, le «vote-sanction était prévisible» pour protester contre le choix porté sur Mamadou Adji Cissé. Il faut dire que le sieur Cissé a fait son come back à l’Apr à quelques semaines des élections législatives. Même s’il flirtait avec l’alliance pour la république depuis des mois, son arrivée dans le parti a créé des remous. Il a été choisi pour piloter la liste départementale de Benno bokk yaakaar devant d’autres leaders.
Présent à la rencontre pour le compte des maires des communes rurales, Fodé Keïta, maire de la commune de Dimboli, n’est pas allé par quatre chemins pour remettre Mamadou Adji Cissé sur les rails. «Au lieu de parler de la défaite des maires dans leur commune. Adji doit parler de la sienne. On l’a battu dans tous les bureaux de vote de sa commune, ainsi que le bureau où il a voté.» Dans son élan pour disculper et laver de toute responsabilité les maires dans cette défaite de Benno bokk yaakaar, le maire de Dimboli révèle que «les maires ont été stigmatisés durant toute la campagne. Notre candidat avait ses propres gens qu’il a montés contre nous».
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