Il appartient seul au Président Macky Sall de dire s’il va se présenter en 2024 pour un troisième mandat ou non. C’est la réponse servie hier par le professeur de Droit, Ismaïla Madior Fall, invité du Jury du dimanche.

Par Aliou DIALLO – Le professeur de Droit, Ismaïla Madior Fall, fait dans l’ambigüité sur l’éventualité d’un troisième mandat du Président Macky Sall en 2024. Hier, il a déclaré devant le Jury du dimanche de Iradio, qu’il appartient à un seul Sénégalais de répondre à la question de savoir s’il y aura un troisième mandat ou pas. Et cette personne, selon lui, c’est le président de la République, seul habilité à répondre à cette question, pas un autre. Malgré l’insistance du journaliste, Mamoudou Ibra Kane, son invité a préféré ne pas dire le Droit. «Dans ce contexte actuel, je ne peux pas répondre à cette question. Parce que toute réponse que je dirai sera sujet à controverse, à polémique, et ça va nous faire parler tout le temps», s’est justifié Pr Ismaïla Madior Fall.
Dans un entretien accordé à Jeune Afrique à paraître aujourd’hui, le chef de l’Etat a soutenu que son travail de Président «est loin d’être achevé…». Interpellé, le ministre d’Etat auprès du président de la République a fait une «lecture très simple de cette déclaration. Le moment venu, le président de la République clarifiera son propos». Entres autres sujets débattus, il y a la question relative aux listes pour les élections législatives du 31 juillet prochain. Parlant du recours annoncé de Yewwi askan wi contre la liste nationale de Benno bokk yakaar (Bby), M. Fall a déclaré que cette requête «n’a aucune chance de prospérer». «C’est clair. Comme je l’ai dit, la loi sur le parrainage, c’est quoi? Le Code électoral parle du parrainage minimum, maximum. Il y a un arrêté qui dit que le surplus de parrainages est considéré comme nul et non avenu. Donc, si on a un surplus de parrainages, on applique l’arrêté», a précisé le conseiller juridique du président de la République.
Il ajoutera : «Benno bokk yaakaar n’a pas commis d’erreur en réalité. Un parrainage, c’est insignifiant. C’est Benno qui avait pris la précaution dans le fichier Excel, d’ajouter un parrainage supplémentaire. De toute façon, le Conseil constitutionnel a déclaré la requête irrecevable pour recours prématuré. Là, la Cour d’appel est claire : «le surplus de parrainages n’invalide pas une liste.»»