Après plusieurs mois de blocage, les maisons de presse peuvent enfin respirer. Si l’on en croit le site en ligne Pressafrik, le Directeur général des impôts et domaine (Dgid) a ordonné que les comptes des entreprises de presse soient débloqués. La fin d’une longue épreuve.

 

Par Mame Woury THIOUBOU – Sur instruction du Directeur général des impôts et domaines, les comptes des entreprises de presse vont être débloqués. L’information est donnée par Pressafrik qui cite un communiqué de presse du président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse du Sénégal (Cdeps). La fin d’un long bras de fer entre la presse et la Dgid. Et à en croire M. Kane, les «entreprises concernées» sont invités «à se rapprocher de leur centre fiscal pour obtenir la mainlevée». «Me signaler les cas non encore résolus. M. Diagne reste à mon écoute pour régulariser la situation», ajoute encore le président du Cdeps, selon la même source.

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Cette mainlevée sur les comptes des entreprises de presse serait une véritable bouffée d’oxygène. En effet, depuis que les premières notifications des services des Impôts ont commencé à tomber en mai dernier, plusieurs maisons de presse vivent dans les difficultés. Retards de salaires, difficultés à faire face à leurs charges, les problèmes sont nombreux. «Les premières notifications du service des Impôts datent du 21 mai. Aujourd’hui, nous sommes le 5 juin. Malheureusement, nous avons constaté une accélération des procédures des impôts. (…) Tous les patrons de presse sont unanimes pour dire qu’il y a une menace sur la liberté de la presse au Sénégal, parce que les entreprises sont menacées dans leur existence même avec les poursuites engagées par la Dgid», protestait M. Kane au lendemain de la mise en application de cette décision. Dans cette même sortie, le président du Cdeps disait la volonté des entreprises de presse de faire face à leurs responsabilités. «Ils savent combien nous pouvons payer et combien nous ne pouvons pas payer. On va donc négocier un moratoire. Nous ne refusons pas de payer les impôts.

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Individuellement, chacune des entreprises a tenté de rencontrer son service de recouvrement. Nous sommes dans l’urgence, nos comptes sont bloqués, il faut que le ministère des Finances et du budget fasse la mainlevée sur ces comptes. Si on ne le fait pas, chaque jour qui passe met en jeu notre existence», déplorait alors Mamadou Ibra Kane. Au total, la Dgid réclamait aux entreprises de presse quelque 38 milliards de francs Cfa dont 25 milliards pour les redevances dues à l’Agence de régulation des télécommunications et de la poste (Artp).
mamewoury@lequotidien.sn