Faut-il déjà regretter l’absence de Ismaïla Sarr ? En tout cas, contre le Soudan (2-0), nos attaquants sont passés complètement à côté. A l’image de Sadio Mané dont le retour était épié. Au moment d’aller défier, demain, la Rd Congo à Kinshasa, on s’attend à une «revanche» de notre ligne offensive.Par Hyacinthe DIANDY –

 Interpellé sur le retour en sélection de Sadio Mané, après son absence polémique lors des matchs amicaux de juin dernier, Pape Thiaw avait répondu : «Notre équipe est meilleure avec Sadio Mané.» Une réponse «diplomatique» qui a dû faire sursauter certains, si on sait que cela fait longtemps que «SM10» n’a pas sorti un match référence avec les Lions.

Et d’ailleurs, comme par hasard, son absence est passée inaperçue lors des deux amicaux de juin, surtout contre l’Angleterre (3-1) où les Lions ont livré l’une de leurs meilleures prestations.

Boulaye et Sadio, aucune occasion…
De là à remettre en question l’apport de l’attaquant «saoudien» en Equipe nationale, c’est un pas qu’on serait tenté de franchir, en attendant de retrouver le «vrai» Sadio Mané lors des prochaines sorties des Lions.

Pourtant, ce retour en force, c’est ce que bon nombre de supporters sénégalais espéraient vendredi contre le Soudan (2-0). Mais à l’arrivée, rien à signaler pour l’enfant de Bambali, qui a été discret face à une Equipe soudanaise pourtant prenable.

Positionné à gauche au début, avant de se transformer en «électron libre» (dixit le coach), Sadio Mané, pourtant crédité d’un bon début de saison avec Al-Nassr, a erré en attaque avec zéro occasion nette, même si, à sa décharge, il n’a pas été toujours bien servi.

Même constat pour Boulaye Dia. Titularisé à la pointe de l’attaque, en l’absence de Izo Sarr, il n’a jamais été en position de scorer, parce souvent un peu loin de la zone de vérité, ayant tendance à trop dézoner. Entré en cours de jeu dans les dernières minutes, Nicolas Jackson, qui revient d’un mercato mouvementé, n’a pas fait mieux.

Pape Matar Sarr : sa capacité à se projeter, un plus 
Heureusement que sur les côtés et au milieu de terrain, il y avait du mouvement, avec à gauche El Hadji Malick Diouf par ses centres et surtout Pape Matar Sarr par sa capacité à se projeter dans les transitions offensives. A l’image de son superbe but suite à une longue passe de son capitaine Kalidou Koulibaly, auteur du premier but.

Demain contre la Rd Congo, on s’attend à un peu plus de fluidité au niveau de l’animation offensive. Avec un Habib Diarra et un Iliman Ndiaye qui vont devoir être beaucoup plus tranchants et des attaquants plus présents dans la surface adverse.

Il est vrai «qu’une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne». Mais pour gagner, il faut marquer plus que son adversaire.
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