La fonction publique locale est effective au Sénégal. L’affirma­tion est du ministre des Col­lectivités territoriales, du développement et de l’aménagement des territoires. Selon Oumar Guèye, 23 décrets sont déjà signés pour la mise en œuvre de la fonction publique locale.
Toutefois, reconnaît le ministre, il reste encore quelques trois à quatre décrets à finaliser pour adapter la fonction publique locale à la situation qui prévaut dans les Collectivité territoriales. «Nous les avons signés. Ils sont actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement et devraient être programmés en Conseil des ministres», a informé Oumar Guèye, lors de la revue sectorielle de son département hier.
Il s’agit particulièrement de la mise en place de la structure de gestion de la fonction publique locale. «Il y a beaucoup de maires et de présidents de Conseil départemental qui ont eu à régulariser des employés au niveau des collectivités territoriales. Et c’était cela le sens de la fonction publique locale, faire en sorte que les agents soient régularisés et qu’ils aient les mêmes droits que les agents de la fonction publique classique», a-t-il expliqué.
L’année 2020 a enregistré des avancées dans la mise en œuvre des projets et programmes. En matière de renforcement de capacités, le Service de la formation, dans le cadre du Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (Pacasen), a formé 256 participants en passation des marchés publics, dont 82 élus et 174 agents territoriaux dans les 19 collectivités territoriales concernées par les Idp et 51 participants en fiscalité locale, dont 19 élus et 32 agents.
Concernant l’information territoriale, le département a enregistré un système de mesure de performance des collectivités territoriales conçu et validé, une situation de référence disponible pour 578 collectivités territoriales dont 41 départements et 537 communes, mais aussi la mise en place de l’Observatoire national des territoires.
Dans le cadre de la modernisation et de la gestion des services publics locaux, le département a accompagné les communes de Ziguinchor, de Boki­diawé, Dinguiraye et Nyassia pour la création de 7 centres secondaires d’état civil.
S’agissant de leur financement, l’Etat a transféré aux Collectivités territoriales une enveloppe globale de 54 milliards 608 millions 826 mille 520 de francs Cfa au titre du Fonds de dotation de la décentralisation (Fdd) et du Fonds d’équipement des collectivités territoriales (Fect).
Les perspectives tournent autour de la mise en œuvre du Pacasen rural, projet de 352 milliards pour 476 Collectivités territoriales, mais également continuer le programme de digitalisation de l’état civil, entre autres projets.
Dans ce registre, le président de l’Association des départements du Sénégal invite l’Etat à tenir en compte le manque à gagner occasionné par le Covid-19. Adama Diouf souhaite voir en 2021 la correction des incohérences territoriales pour aboutir à des pôles de développement économique au niveau territorial parce que, dit-il, «c’est cela le substrat de la réforme de l’Acte 3 de la décentralisation». «Plus de plus-value, plus d’économie, plus de développement territorialisé au bénéfice des communautés et des populations», a souligné Adama Diouf.