Le visage de la décharge de Mbeubeuss changera d’ici 2027. L’annonce a été faite hier par Khalifa Ababacar Sarr. «D’ici 2027, vous verrez  que ce cadre où nous sommes changera de visage», a promis le Directeur général du Promoged, qui a fourni les moyens pour la destruction des produits alimentaires impropres à la consommation saisis par le Service national d’hygiène. «Il pourrait y avoir des casiers qui seront réaménagés. Effectivement, il y a un début de solution avec ce que l’on appelle les centres intégrés de valorisation des déchets à Touba, à Kaolack  et à Tivaouane. On a aussi déjà avec le Jji, la Coopération coréenne, lancé un centre de rassemblement et de commercialisation des déchets à Touba qui va ouvrir ses portes dans les prochains jours. On attend juste la Senelec pour la connexion du réseau électrique. Mais ce qui est sûr, réel et évident, est que d’ici demain, on va travailler correctement pour ce qu’on est en train de faire avec la Banque mondiale, avec la Banque européenne et tous nos partenaires, et la coopération espagnole avec le financement sur le Promoged, un projet de modernisation de la matière», a expliqué Khalifa Ababacar Sarr. Selon lui, ce site a été depuis le début, un dépôt sauvage. «Après, cela a évolué pour devenir un dépôt récurrent de qualification des déchets. Ça doit être révolu, c’est ce qu’on appelle en wolof le «toni touri». On devrait pouvoir faire la même chose, comme on l’a fait avec la Sococim qui importe 80 mille tonnes pour le combustible. On importe des déchets alors que nous, on a des déchets», a-t-il dit.

Il s’interroge : «Pourquoi ne pas requalifier ces déchets pour en faire du combustible solide et le redistribuer au niveau des usines des matières qui le réclament.» Et c’est dans ce sens que le Promoged veut aider à la requalification de la décharge. «On a laissé l’autre Mbeubeuss d’Accra pour créer une usine réelle. Si on était dans un cycle normal d’une économie circulaire correctement acquise, on ne devrait pas tout de suite incinérer ou enfouir, mais on devrait pouvoir requalifier les produits, les scinder et les trier pour pouvoir en sortir plusieurs matières premières, pour l’énergie, le compostage, et puis le plastique qui pourrait être utilisé comme granulé, une matière première pour les usines», a expliqué le Directeur général.
Par Justin GOMIS – justin@lequotidien.sn