Le temps est actuellement à la déclinaison des idées-forces des programmes des candidats déclarés à la prochaine Présidentielle. Et Alioune Sarr, ancien ministre du Commerce, qui fait partie de ce lot de personnes qui nourrissent l’ambition de diriger le pays au soir du 25 février 2024, ne déroge pas à la règle. C’est dans cette dynamique qu’il promet de se détacher de la direction de son parti si toutefois il est élu président de la République du Sénégal. «Moi, Alioune Sarr, j’annonce solennellement au Peuple sénégalais qu’une fois élu président de la République, je ne serai plus chef de parti», mentionne-t-il, lui qui s’exprimait lors de la cérémonie de dédicace, avant-hier dimanche, de son livre «Le Devoir avant le droit». Cette rencontre s’est déroulée en présence de l’ancien Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, avec qui M. Sarr a cheminé au sein du gouvernement du Président Macky Sall, et qui est aussi candidat déclaré à la Présidentielle de 2024.

Considérant «l’immixtion de la politique dans le terrain judiciaire», l’ancien ministre du Commerce promet qu’il «ne présidera plus le Conseil supérieur de la magistrature» pour, souligne-t-il, assurer «un équilibre» des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, une fois que les Sénégalais lui accorderont leur confiance.
Ajouté à cela, «la région de Kédougou sera le comptoir de l’or en Afrique», si Alioune Sarr hérite du pouvoir des mains de Macky Sall. «L’or de Kédougou sera raffiné au Sénégal. Les bijoutiers auront de la matière première au Sénégal», déclare l’ancien ministre du Commerce en présence de ses militants venus en masse pour lui apporter leur soutien.

Des réformes pour renforcer l’Etat du Sénégal, tout en assurant la stabilité institutionnelle du pays, c’est ce que propose aussi Alioune Sarr dont l’ambition de réconcilier les Sénégalais avec eux-mêmes, surtout dans cette période où la politique est considérée comme un terrain où on se livre aux attaques personnelles pour entretenir la tension, en lieu et place d’un débat d’idées. Investi le 13 mai dernier par la coalition Convergence pour une alternative progressive en 2024 (Cap 2024), Alioune Sarr peut compter sur cette plateforme lancée le 15 avril dernier et regroupant plusieurs mouvements politiques et citoyens, ainsi que des militants de l’Alliance des forces de progrès (Afp) où il occupait le poste de coordonnateur des cadres.
Par Amadou MBODJI  – ambodji@lequotidien.sn