Le député du groupe parlementaire Yewwi askan wi, Ayib Daffé, Secrétaire général par intérim du parti dissous Pastef, souhaite à travers la modification du Code électoral devant permettre à Khalifa Sall et Karim Wade d’être candidats, que le problème de la déchéance issue des peines soit réglé définitivement et que l’instrumentalisation de la Justice ne soit plus un moyen de réguler la vie politique au Sénégal. «Nous voulons que ce problème de la déchéance issue des peines complémentaires et accessoires soit réglé définitivement et que l’instrumentalisation de la Justice ne soit plus un moyen de réguler la vie politique au Sénégal», a déclaré Ayib Daffé hier, à l’occasion de l’ouverture de la session extraordinaire pour l’examen du projet de loi portant modification du Code électoral.

Le député de la Coalition Yewwi askan wi, par rapport à ce projet de loi portant modification du Code électoral, a soutenu que les députés de Taxawu Senegaal et ceux du Pds ont négocié avant les députés du pouvoir pour saisir l’Assemblée nationale. «On est des députés du Sénégal et de la Coalition Yewwi askan wi et, donc, nous sommes concernés par tous les projets de loi qui sont soumis à l’Assemblée nationale. Donc, il ne doit pas y avoir de loi discriminatoire, parce qu’il faut rappeler que la loi est impersonnelle et générale, et elle s’applique à tout le monde. Et comme nous l’avons toujours fait, nous allons examiner le projet de loi, voir ce qu’il y a de bon, relever les insuffisances et les manquements, pour proposer des amendements», fait-t-il savoir.

Pour le député et membre du parti dissous Pastef, on ne règle pas des injustices en en provoquant de nouvelles. «Vous voyez actuellement, Ousmane Sonko, l’un des favoris à l’élection présidentielle de 2024, est arbitrairement détenu. Le parti Pastef fait l’objet d’une tentative de dissolution de la part de son principal adversaire, le chef du parti de l’Apr, ce qui est une manière déloyale, malsaine et inélégante de faire de la politique», explique Ayib Daffé, réclamant «la libération immédiate et inconditionnelle» de Ousmane Sonko qui, dit-il, est «injustement détenu».
Par Ousmane  SOW