Dr Cheikh Tidiane Dièye, Coordonnateur national de la plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Begg, a évoqué l’état de santé «dégradant» de Ousmane Sonko en informant que ce dernier a fait un malaise hier. Une information divulguée par Dr Dièye, lors de la conférence de presse de lancement de la nouvelle plateforme «Leaders alliés du candidat Sonko» (Lacos), tenue finalement hier.Par Amadou MBODJI – 

Le leader de l’opposition, Ousmane Sonko, a été victime, hier, d’un malaise. Du moins si l’on en croit Dr Cheikh Tidiane Dièye, Coordonnateur national de la plateforme Avenir Sene­gaal Bi Nu Begg. «Je suis rentré angoissé, je suis rentré peiné. Parce que, juste avant mon arrivée ici, les médecins, les avocats et ceux qui lui sont proches nous ont annoncé que Ousmane Sonko a fait un malaise… C’est grave ! Il a perdu connaissance et, au moment où nous parlons avec vous, les médecins sont avec lui en train de le réanimer et de l’aider. Cela est d’une gravité inouïe. Il est sous assistance médicale. Macky Sall sera responsable de tout ce qui lui arrivera», a annoncé Dr Dièye au cours de cette conférence de presse où lui et ses camarades de l’opposition ont annoncé avoir mis en place la nouvelle plateforme dénommée les «Leaders alliés du candidat Sonko» (Lacos).

«Ousmane Sonko est sous assistance médicale. Les médecins sont à son chevet, en ce moment même», avance  Dr Cheikh Tidiane Dièye.

«Des comptes seront rendus, si toutefois l’intégrité physique» du leader de l’opposition «serait atteinte», a prévenu le leader la plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Begg en s’adressant à l’autorité.

Portée sur les fonts baptismaux, la nouvelle plateforme dénommée les «Leaders alliés au candidat Ousmane Sonko» (Lacos) se veut une plateforme qui «défend la candidature de Ousmane Sonko». Cette nouvelle plateforme regroupe pratiquement les mêmes leaders de  la Coalition Yewwi askan wi (Yaw).  On peut en citer : Habib Sy, Maïmouna Bousso, Mamadou Lamine Dianté, en plus du syndicaliste Dame Mbodj. «Lacos a été créée afin de soutenir Ous­mane Sonko dans son combat qu’il mène contre l’Etat du Sénégal. Il s’agit d’un homme politique, qui est aujourd’hui privé de ses droits civiques sans raison valable», détaille porte-parole du jour, Mama­dou Lamine Dianté. Invi­tant les «hommes politiques, en général, et ceux de l’opposition, en particulier», à rejoindre leur plateforme dans «le combat qu’elle mène», les souteneurs du leader de l’ex-parti Pastef lancent un «appel aux défenseurs des droits de l’Homme», car, selon eux, «Ousmane Sonko a vu ses droits bafoués».

La nouvelle plateforme promet de mettre en œuvre son premier plan d’actions, dans les prochains jours.

Le leader de l’ex-parti Pastef a repris sa grève de la faim depuis sept jours. En cette matinée d’hier, son avocat Ciré Clédor Ly a fait savoir que son client souhaitait retourner en prison, malgré son état de santé assez critique. (Voir par ailleurs).

Le Tribunal d’instance de Ziguinchor, dans son ordonnance du 12 octobre dernier, a de­mandé la réintégration du maire de Ziguinchor dans les listes électorales. Ce qui le rendrait à nouveau éligible, sous ré­ser­ve de la validation de sa candidature, en janvier prochain, par le Conseil constitutionnel. Mais la Direc­tion générale des élections (Dge) objecte toutefois que cette réinscription ne saurait être effective dès à présent en renvoyant à la «décision attendue» de la Cour suprême concernant le pourvoi en cassation annoncé par l’Etat, avant de penser «rendre ou pas les fiches de parrainage» au leader de l’ex-parti Pastef.
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