Abdou Latif Coulibaly qualifie de «surréalistes» les accusations de corruption présumée sur certains juges du Conseil constitutionnel. Balayant d’un revers de la main ces accusations, qui avaient tenu l’opinion en haleine alors que l’élection présidentielle s’apprêtait à se tenir, il déclare : «Je n’ai plus de préoccupation par rapport à ça. Parce que moi, je sais que cette accusation est fausse», a soutenu Abdou Latif Coulibaly, qui était hier l’invité de l’émission «Jury du dimanche» (Jdd).  «Je sais que cette accusation est fausse, elle  a été créée de toutes pièces. C’est exactement le point de vue de l’une des plus hautes personnalités du pays avec qui on en a parlé. C’est qui la plus haute personnalité du pays ? C’est Macky Sall. On en a parlé pendant longtemps, et au téléphone, et dans son bureau. Mais, ce que je puis vous dire, c’est même surréaliste. Le Conseil constitutionnel, il prend ses décisions comment ? Ce sont les sept juges qui se réunissent. Je vous dis que les sept juges qui se réunissent, si vous lisez le rapport, c’est la vice-présidente du Conseil constitutionnel qui l’a écrit. Elle recommande que Karim Wade, du fait du parjure, soit exclu. Ils ont pris la décision à l’unanimité. Ils l’ont publiée», insiste l’ancien membre du gouvernement du Président Macky Sall pour s’en convaincre. C’est ainsi que Abdou Latif Coulibaly fait appel à une certaine «cohérence», pour davantage «bétonner» son argumentaire. «Ces deux personnes, si on est cohérent dans la vie simplement, si on est une personne qui réfléchit, on ne peut pas conclure que ce sont des magistrats qui ont été corrompus. Parfois, dire même certaines choses, c’est nous prendre pour des idiots, nous les Sénégalais. Ce n’est pas vrai ! Y compris le président du Conseil a signé. Donc, c’est un mépris affiché à l’égard des cinq autres magistrats. Un mépris souverain que de dire que les cinq autres magistrats ont été influencés par deux magistrats. Deux, pour influencer et le président du Conseil constitutionnel et la vice-présidente, et les trois autres juges qui ont siégé avec eux, ah ! Ils sont très forts ces deux magistrats-là. C’est non seulement de la calomnie, mais c’est une infamie contre les institutions de ce pays», argue le maire Bby de Sokone.
Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn