Le Comité international olympique (Cio) réaffirme sa position ferme contre la politisation du sport. Dans un communiqué, il rappelle que cette position est un principe fondamental de la Charte olympique.

«Reconnaissant que le sport est pratiqué dans le cadre de la société, les organisations sportives au sein du Mouvement olympique se doivent d’appliquer le principe de neutralité politique. Elles auront les droits et obligations inhérents à l’autonomie, à savoir le libre établissement et le contrôle des règles du sport, la définition de leur structure et gouvernance, la jouissance du droit à des élections libres de toutes influences extérieures et la responsabilité de veiller à ce que les principes de bonne gouvernance soient appliqués.»

La Charte olympique stipule également : «La mission du Cio est de promouvoir l’Olym­pisme à travers le monde et de diriger le Mouvement olympique. Le rôle du Cio est de (…) s’opposer à toute utilisation abusive politique ou commerciale du sport et des athlètes.»

Le communiqué de préciser que ces principes ont été reconnus et soutenus à maintes reprises par plusieurs résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies au cours des dernières années.

La plupart de ces résolutions ont été adoptées par consensus par tous les Etats membres des Nations unies, à l’exception de la plus récente, adoptée avec les seules abstentions de la Fédération de Russie et de la République arabe syrienne.

Le Cio constate que, contrairement aux principes fondamentaux de la Charte olympique et aux résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies, le gouvernement russe a l’intention d’organiser en Russie des manifestations sportives à caractère purement politique, avec les «Jeux de l’Amitié» d’été et d’hiver. Une première édition qui devrait a priori se tenir à Moscou et Ekaterinbourg en septembre 2024 et à Sotchi en 2026.

A cette fin, le gouvernement russe a lancé une offensive diplomatique très soutenue. Et afin de rendre leur motivation purement politique encore plus évidente, ce dernier contourne délibérément les organisations sportives de leurs pays cibles. Il s’agit non seulement d’une violation flagrante de la Charte olympique, mais aussi d’une infraction aux diverses résolutions des Nations unies.

Selon le Cio, «c’est une tentative cynique de la part de la Fédération de Russie de politiser le sport. La Commission des athlètes du Cio, laquelle représente tous les athlètes olympiques du monde, s’oppose clairement à l’utilisation des athlètes à des fins de propagande politique».
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