Le Front de résistance nationale (Frn) se dit satisfait, malgré l’avortement de son sit-in hier devant le ministère de l’Intérieur.
Eux n’ont pas été arrêtés. Quelques heures après le sit-in avorté devant le ministère de l’Intérieur, Habib Sy, Saliou Sarr, Assane Ba, Clédor Sène, Mamadou Lamine Massaly, entre autres responsables de l’opposition, ont fait face hier soir à la presse pour exiger la «libération immédiate et sans condition» des leaders «violemment interpellés» par la police. Il s’agit de Oumar Sarr, Mamadou Diop Decroix, Déthié Fall, Awa Niang du Ps des valeurs, Thierno Alassane Sall, Thierno Bocoum, Issa Kanouté, Saër Tambédou, président de l’Association des marchands ambulants, ainsi que des dizaines de jeunes. «Notre objectif a été atteint au-delà des espoirs parce que notre message est dans le monde entier et sur tous les médias du monde. Macky Sall a fait interdire arbitrairement cette manifestation, quadriller le centre-ville par la police pour empêcher l’accès aux manifestants. Il a déclenché une répression aveugle dirigée contre les manifestants», a regretté le Front de résistance nationale.
«Macky est un criminel»
Après cette manifestation qui «n’est que le lancement du cauchemar» pour le régime en place, Habib Sy a répondu au président de la République qui a minimisé la force de frappe de l’opposition, la semaine dernière, lors du lancement de sa campagne de parrainage. «Les policiers ont quadrillé la ville. Malgré tout, on a été arrêté à Sandaga alors que Macky disait qu’on ne pouvait pas dépasser la Place de l’Indépendance. La prochaine fois, il sait où nous pouvons aller», avertit l’ancien directeur de Cabinet de Wade, candidat déclaré à la Présidentielle de 2019.
Pour l’heure, l’opposition compte «maintenir la pression» sur le pouvoir pour obtenir «la confirmation des candidatures de Karim Meïssa Wade et de Khalifa Ababacar Sall, la mise en place d’une autorité indépendante pour organiser les élections, l’accès au fichier électoral pour tous, le retrait de la loi sur les parrainages, la distribution des cartes d’électeur aux ayants droit et la libération des prisonniers politiques».
Sur ce dernier point, Habib Sy s’est insurgé contre le traitement infligé à Khalifa Sall par le président de la République. «Macky Sall est un criminel. Il refuse de faire face à Khalifa Sall en le mettant en prison et le révoque de sa mairie. Il peut vous poignarder avec un couteau sur une base illégale», charge M. Sy.
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