En visite au Sénégal, le président de la Répu­blique de Cap-Vert a livré hier un cours magistral devant des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Jorge Carlos De Almeida Fonseca qui intervenait sur le thème «Les défis du développement et de la démocratie en Afrique : le cas particulier de la République de Cabo Verde» a soutenu que la sécurité et l’intégration constituent les défis de l’heure du continent africain.

L’Afrique est confrontée aux défis liés à la sécurité, à l’intégration, à la stabilité sociale et politique et à la démocratisation. Une conviction du président de la République du Cap-Vert, partagée hier avec les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop. En visite officielle au Sénégal, Jorge Carlos De Almeida Fonseca a livré un cours magistral sur le thème «Les défis du développement et de la démocratie en Afrique : le cas particulier de la République de Cabo Verde». Et d’après l’hôte de Macky Sall, «la démocratisation ne sera possible que si nous abandonnons des positions extrêmes du type culturaliste ou historiciste qui rejettent les changements et les critiques des valeurs et des traditions ou à l’inverse qui sont guidées par le mimétisme culturel».
Après avoir salué les relations de longue date qui lient les deux pays, M. Fonseca a soutenu que «les Peuples sénégalais et capverdien partagent des principes et des valeurs démocratiques légués. Le Cap-Vert et le Sénégal peuvent être fiers d’être distingués aujourd’hui comme deux démocraties de premier plan dans les 55 pays de notre continent».
Dans un auditorium Khaly Amar Fall plein, le chef de l’Etat cap-verdien a tenu un discours d’une quarantaine de minutes dans lequel il a rappelé que sans paix, il n’y a pas de développement. Parlant toujours de croissance, le spécialiste de droit pénal a estimé : «Nous savons tous que le développement économique soutenu va de pair avec la démocratie… La démocratie, le pluralisme s’accompagnent d’une stabilité politique et d’un climat propice aux affaires, conditions indispensables à l’investissement étranger et d’importants flux de capitaux.» Poursuivant, l’ancien assistant à la Faculté de droit de l’Université de Lisbonne, au Portugal, a déclaré que pour construire un monde meilleur, ce n’est pas seulement l’économie qui est importante, les valeurs sont aussi fondamentales. «La création d’une plateforme de valeurs qui met en évidence les idéaux démocratiques, la justice sociale et le partage des objectifs est un atout qui ne devait pas être gaspillé, mais poursuivi», dit-il.
Il a par ailleurs exprimé son souhait de voir une coopération de plus en plus étroite entre les universités et instituts des deux pays. Idée approuvée par le ministre sénégalais de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Mary Teuw Niane, par un geste de la tête. L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar accueille chaque année, selon le recteur Ibrahima Thioub, plus d’une cinquantaine d’étudiants ressortissants du Cap-Vert dans ses différents facultés et instituts.
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