Le Pur ne compte pas s’arrêter en si bon chemin après ses bons résultats aux dernières Législatives. Le parti de Serigne Moustapha Sy annonce qu’il aura son candidat à la Présidentielle.

«Le Parti de l’unité et du rassemblement va se présenter à l’élection présidentielle et il va se présenter également dans toutes les autres élections qui seront organisées dans le pays.» L’annonce a été faite samedi, à Thiès, par le Coordonnateur national dudit parti, en marge d’un séminaire national de lancement de la campagne de massification du parti. Une rencontre qui a regroupé l’ensemble des cadres des 45 départements. «C’est évident. La vocation d’un parti politique c’est d’aller aux élections. Com­ment vous pouvez comprendre que le Pur qui s’est classé 4ème aux dernières Législatives n’ait pas de candidat à la Présiden­tielle ? Cela n’a pas de sens. Même s’il y’avait 4 candidats à l’élection présidentielle, le Pur devrait y être», a précisé le député El Hadji Issa Sall.

Le Pur appuie Idy sur la publication du contrat gazier 
Le Coordonnateur national du parti de Serigne Moustapha Sy défend par ailleurs Idrissa Seck sur le débat qui l’oppose au Président Sall concernant la publication du contrat gazier signé par Dakar et Nouakchott. «Le Peuple doit être au courant de ce qui a été signé parce que, de toute façon, il y a une sorte de transparence au niveau de la gestion des mines à travers l’Itie. Ce que Idrissa Seck a dit est tout à fait louable parce qu’il ne faut pas attendre de faire un projet de loi, de l’amener à l’Assemblée nationale qui, sûrement, va être voté par l’écrasante majorité qu’ils ont, pour se satisfaire de ce contrat. Quand on fait un contrat, il ne faudrait pas attendre qu’il soit ratifié par l’Assemblée nationale et promulgué par le président de la République. Il faudrait, au préalable, qu’ils nous disent voilà la quintessence, la limite du gisement», a-t-il indiqué. M. Sall revient ainsi sur ce contrat à polémique. Il dit : «Ce n’est pas possible qu’on divise par deux pour dire que la Mauritanie a 50 et le Sénégal 50. Nous pensons qu’il y a un problème de proportionnalité en fonction de l’emplacement du gisement et c’est ce que M. Seck demande.»

«Nous n’avons pas demandé l’audit du fichier mais du processus électoral»
Il s’est également prononcé sur les résultats de l’audit du fichier par les experts de l’Union européenne. «Le Pur n’a pas demandé l’audit du fichier électoral, mais l’audit du processus électoral, c’est-à-dire de l’enrôlement au scrutin. Ils ont fait l’audit du fichier et ils ont dit que c’est à 98% fiable. Le fichier est une simple chose, il y a le processus. Même si on parle de la fiabilité du fichier, il y a des millions de Sénégalais qui n’ont pas retiré leur carte. Et le fait de retirer sa carte fait partie du processus», précise le député.
M. Sall a par ailleurs salué l’élection du député Mbossé Guiro du Pur au parlement de la Cedeao. «C’est une opportunité parce que la Cedeao c’est beaucoup d’Etats. Donc, c’est très important d’autant plus que le Sénégal est représenté par 5 titulaires et parmi ces 5 nous y sommes. Et nous sommes l’une des rares formations à y participer», s’est-il réjoui.

L’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Sénégal a annoncé samedi sa candidature à la Présidentielle de 2019. Au cours de sa rencontre avec les journalistes, Me Mame Adama Guèye a prôné une révolution copernicienne «pour ouvrir la voie du véritablement changement dans le sens des intérêts des Sénégalais». Diagnos­tiquant l’état actuel du Sénégal, il a dénoncé «le jeu (qui) a assez duré». «Nous avons les signes extérieurs d’une République, une séparation des pouvoirs qui n’en est pas une, une prédominance d’un pouvoir exécutif sur les autres pouvoirs», a-t-il ajouté lors du lancement de son mouvement Senegaal bou bess samedi.
Ainsi, il déclare s’inspirer «des conclusions des Assises nationales et du rapport de la Commission nationale de réforme des institutions». A cet égard, Me Guèye milite pour la publication des rapports de l’Ofnac et de l’Inspection générale d’Etat (Ige) couvrant l’année 2016, conformément à une «coutume républicaine». «Si le Président (Sall) n’a pas la volonté de recevoir la présentation publique des rapports, ces institutions ont l’obligation, du fait de la loi, de publier les rapports… La loi est au-dessus de tout le monde. Elle s’impose à ces institutions», souligne l’avocat.
Sur un autre registre, l’ex-candidat à la Présidentielle de 2007, soucieux du «patriotisme économique», a plaidé pour une meilleure prise en charge du secteur privé national. «On n’a pas un secteur privé national fort. Il est négligé», a-t-il précisé. Me Guèye pense par ailleurs que l’agriculture doit être le moteur de l’économie. «Malheu­reusement, constate-t-il, nous n’avons pas de vision stratégique claire par rapport à l’agriculture».
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