Lundi dernier sortait la première production de Jacko. «Mba woor nala» (Ndlr, en es-tu sûr) se veut un discours sur l’union, un hymne sur le partage et l’exaltation de l’amour. Ce morceau est le premier résultat d’un travail de 8 ans que ce jeune artiste espère faire résonner partout et devenir le nouveau chouchou du public.

Jacko, ce nom, pour le grand public, peut paraître anodin, mais pour les habitués de certains restaurants et autres boîtes de nuit chics de Dakar, il représente l’avenir. Armé de sa guitare, Jacko fait souvent la première partie de Cheikh Lô ou de Souleymane Faye. Mais désormais, l’heure est venue pour lui de trouver sa place. Dans cette optique, le jeune artiste a sorti sa première production lundi passé. Mba woor nala (Ndlr, en es-tu sûr) fait entendre un discours sur l’union, c’est un hymne sur le partage et l’exaltation de l’amour. Pouvant être logé dans la catégorie des artistes qui font de la world music, Jacko définit lui-même sa musique comme de «l’afro jazz» car, explique-t-il, «je suis un Africain qui fait de la musique. J’essaie d’exploiter toutes les valeurs sonores et rythmiques que compte ce continent. Essayer de chercher dans la source africaine notre identité. C’est ce que j’appelle l’afro jazz».
Ce genre qu’il chérit et pratique, il l’a maîtrisé au bout de 8 années d’apprentissage. En 2010 en effet, le jeune Thiessois s’était lancé dans la musique. Et son rêve est d’y faire carrière. Conscient que savoir jouer au moins un instrument ne peut que l’aider dans son ambition de conquérir le monde, il décide de faire de la guitare, son instrument favori. C’est Toto, un membre du groupe Waflash de Thiès, qui l’a poussé à faire ce choix. Mais il faut souligner que Jacko, durant toute son enfance, a été bercé par la musique. Si ce n’est pas son père, ancien membre de l’orchestre de l’Armée qui lui parle de notes, rythmes ou accords, ce sont les membres de Waflash qui lui présentaient à longueur de temps la biographie de grands noms de la musique. En clair, le jeune musicien a grandi dans cet univers. C’est donc tout naturellement qu’il opte à faire carrière dans la musique.

Rendez-vous à l’Institut français le 13 février prochain
En 2010, le Bac en poche, alors qu’il est orienté au département d’anglais de l’Université Cheikh Anta Diop, lui se dit dans sa tête que les études sont importantes, mais sa passion pour la musique est plus forte que tout. Entre les cours, les examens et la musique, Jacko sacrifie ainsi de son temps pour se consacrer à sa passion. Il savait que pour avoir une chance d’éclore, il lui fallait maîtriser un instrument. Mais n’ayant que sa bourse pour vivre, il ne pouvait pas à l’époque se payer une guitare. C’est Toto de Waflash qui lui offre sa première guitare. De là, il met en moyenne «6 heures par jour quand le calendrier universitaire le lui permet et au moins 2 heures quand il y avait des examens». A ce rythme, il finit par faire 8 bonnes années à apprendre tous les aspects de la musique. «Je n’aime pas mettre les charrues avant les bœufs. Il fallait apprendre la musique dans tous ses aspects pour ensuite me lancer dans ma carrière. Il fallait techniquement que je connaisse les rudiments du métier. Et sur le plan professionnel, je devais ausculter le marché pour savoir ou mettre les pieds», dit-il.
Aujourd’hui, même s’il reconnaît que «tout n’est pas encore maitrisé», Jacko estime qu’il est venu l’heure de présenter au Sénégal, dans un premier temps, son travail. Le grand public aura l’occasion de le (re) découvrir ce 13 février, car il sera sur la scène de l’Institut français de Dakar.
mgaye@lequotidien.sn