En plus d’abriter la Cour pénale internationale, La Haye est aussi la capitale des organisations intergouvernementales œuvrant pour la paix, la justice et la sécurité ; d’où sa réputation de ville internationale de la paix et de la justice, au grand bonheur de ses autorités qui se disent fières.

La Haye doit certes sa réputation, surtout en Afrique, à la Cour pénale internationale (Cpi). Cette juridiction qui juge les crimes de masse, crimes contre l’humanité, crimes de guerre, de torture et d’agression récemment. Mais la ville est également réputée pour abriter le siège de beaucoup d’organisations intergouvernementales. La Haye abrite 28 organisations intergouvernementales sur les 40 que comptent les Pays-Bas. D’ailleurs, il y a une zone dite internationale où est concentré le siège de plusieurs de ces organisations. Ce qui donne un caractère assez particulier à cette ville aux nombreux visages et aux cultures variées. De quoi rendre fier Paul Van den Ijssel, représentant permanent des Pays-Bas à la Cpi.
La Haye est également un centre de connaissances judiciaires depuis des siècles. Dès le 18ème siècle, la ville a hébergé des délégations diplomatiques étrangères. Et à partir du 19ème siècle, un nouveau chapitre de l’histoire de la Haye s’est ouvert lorsque, renseigne-t-on, «Tobas Asser a remporté le prix Nobel de la paix et a fondé la Conférence de la Haye de droit international privé», organisation la plus ancienne et qui subsiste jusqu’à présent, d’après la note d’information remise à la délégation de journalistes ouest africains présente à La Haye pour le programme «Paix et justice», organisé par le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas.
C’est à partir du 20ème siècle que la ville a pleinement acquis son statut de Ville internationale de la paix et de la justice en réunissant des délégations venues de 26 pays pendant trois mois à Huis ten Bosch pour la première Conférence internationale de la paix, soutient Nora Stehouwer, ambassadeur pour les organisations internationales. Une première tentative pour définir les normes de la résolution des conflits entre les Nations. Cette rencontre a donné naissance la Cour permanente d’arbitrage. Après cette réunion, il y a eu une seconde conférence sur la paix tenue à La Haye.
Les Pays-Bas continuent, en partenariat avec les gouvernements des pays du monde, d’œuvrer pour la construction. En mettant plusieurs mécanismes notamment la Cour pénale internationale, la Cour permanente d’arbitrage dont la mission principale est d’arbitrer des litiges entre deux Etats. Il y a eu également les Tribunaux temporaires régionaux avec le Tribunal pénal international pour la Yougoslavie et le Tribunal pénal international pour le Rwanda. Il y a aussi l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (Opcw, acronyme anglais), la Commission internationale pour les personnes disparues à la suite de catastrophes naturelles, de guerre. Son rôle, c’est de localiser dans le monde des personnes disparues en collaboration avec les Etats et avec des procédures légales, d’après les explications de Mme Stehouwer.

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