C’est la règle générale, un attaquant se mesure au nombre de buts marqués. Mais quand ce dernier, fort d’un volume de jeu impressionnant, préfère se sacrifier pour le collectif, forcément cela impacte ses statistiques. C’est le cas de Sadio Mané à Liverpool. Et apparemment cela semble satisfaire son coach, Jurgen Klopp.
Autant le pouvoir d’un entraîneur ce sont ses résultats ; autant le pouvoir d’un attaquant ce sont les buts marqués. On comprend donc que quand un buteur reste plusieurs matchs sans secouer les filets adverses, cela fait forcément les choux gras de la presse.
Ces dernières semaines c’était le cas avec Klyan Mbappé. Muet depuis 9 matchs en Ligue des Champions, l’attaquant parisien traverse une période compliquée dans la compétition reine en Europe.
Au vu de leur style de jeu, Salah est plus un joueur de surface que Mané
Sadio Mané est lui aussi en train de prendre sa dose. L’attaquant sénégalais, après 15 matchs disputés (toutes compétitions confondues), n’a marqué que 5 buts. Soit un ratio d’un but tous les trois matchs. Un ratio, il est vrai, trop faible pour un prétendant aux sacres individuels tels que le Ballon d’Or africain ou encore le meilleur joueur de la Premier League.
Si pour le cas de Mbappé on peut s’inquiéter, par contre pour Mané, il y a lieu de relativiser au vu de son impact sur le collectif du jeu des Reds qui offre plus de possibilité de scorer à un joueur de surface comme Mohamed Salah. Et cela explique que dans ce duel de buteurs qui oppose les deux potes, souvent l’Egyptien a une légère avance. En témoignent ses 9 buts inscrits après 11 journées de Premier League, laissant loin derrière l’enfant de Bambali.
Mané le déclencheur des pressings et des contres
Mais bien que faisant preuve d’inefficacité devant les buts, Mané compense ce manque par son impressionnant volume de jeu. Et apparemment cela ne semble pas déplaire à son coach qui joue sur la complémentarité de son trio de feu Mané-Firmino-Salah. Et dans ce trident, les rôles semblent être bien définis ; avec un Firmino passeur, un Salah buteur et un Mané dans son rôle attitré de déclencheur des pressings et des contres.
Sa prestation dimanche contre les Wolves (surclassés 4-0), explique encore une fois pourquoi le Sénégalais est l’un des rares parmi les attaquants des Reds à boucler 90 minutes sans être remplacé. Bousculant sans cesse les défenseurs adverses, comme Willy Boly et Nelson Semedo, Sadio Mané, dans son rôle de piston en phase défensive, a beaucoup gêné le virevoltant Adama Traoré ; poussant l’Hispano-Malien à changer de côté en seconde période.
Klopp préfère un Mané travailleur plutôt qu’un Mané buteur
Et quand on a un joueur avec un tel volume de jeu. Un joueur qui participe à la récupération, qui provoque, qui casse les lignes, qui fait des appels dans les espaces, qui s’offre des centres en mouvement, qui bouscule de la tête des gaillards, on ne s’inquiète pas quand il reste des matchs sans marquer. Et c’est sûrement ce qu’a compris son coach, son confident, son protecteur, Jurgen Klopp, qui préfère surtout un Mané travailleur plutôt qu’un Mané buteur ; car conscient que dans ce registre Salah et l’autre nouvelle gâchette, Diego Jota, feront le reste.