De plus en plus, on a constaté un chevauchement dans les programmes de promotion des grands combats de lutte. Les deux dernières affiches de l’année : Siteu-Papa Sow et Balla Gaye 2-Boy Niang (calé pour ce 1er janvier) ont eu leur dose. D’où la nécessité pour le Cng d’œuvrer pour un «gentleman agreement» entre promoteurs.Par Hyacinthe DIANDY –

Le choc Balla Gaye 2-Boy Niang est prévu le 1er janvier 2023 à l’Arène nationale. Au niveau de la promotion de ce «derby de la banlieue», on est sur la dernière ligne droite avec le promoteur «Gaston Pro­duction» qui est en train de dérouler son programme. Et justement sous ce registre, le dernier «face2face» entre les deux lutteurs de Guédiawaye et Pikine est calé ce dimanche 25 décembre, jour de Noël. Boy Niang et Balla Gaye 2 vont après s’offrir un open-press, respectivement les lundi 26 et mardi 27 courant. Jusque-là, pas de problème.

Mais curieusement, dans le déroulé du programme du choc de la banlieue, le promoteur de l’affiche Gris Bordeaux-Ama Baldé, à savoir «Cadior Production», s’y est incrusté en organisant hier jeudi, un «face2face» entre les deux lutteurs. Une démarche d’autant plus inopportune pour un combat devant avoir lieu le… 5 février 2023. On nous dira que c’est lié au calendrier «imposé» par les sponsors.

Mais à leur décharge, ce n’est pas la première fois qu’on constate un tel chevauchement dans le déroulé des programmes de promotion des grands combats.

En effet, pour l’affiche Papa Sow-Siteu, qui a eu lieu le 6 novembre et organisé par «Jambaar Productions», dans le programme de promotion dudit combat, un dernier «face2face» entre le «Tar­kinda» et le leader de «Jambar Wrestling Académie» avait été organisé le 25 octobre. Soit à 10 jours du choc.
Mais là aussi, curieusement, Gaston Mbengue, entretemps, a organisé un «face2face» entre Balla Gaye 2 et Boy Niang le 1er novembre dernier ; soit à 5 jours du choc Siteu-Papa Sow. On peut citer d’autres exemples. Comme pour confirmer cette rivalité déguisée entre promoteurs dans un tel contexte où la lutte a baissé en popularité. Des raisons, pour certains, liées à la violence ou le «Pay per view», un mode de diffusion souvent décrié.

Comment donc expliquer un tel chevauchement (volontaire ou pas), surtout si on sait qu’au niveau de la démarche communicationnelle, on n’a toujours pas l’impact souhaité. Les amateurs faisant surtout focus sur l’affiche-cible. Ce qui obstrue toute démarche tendant à faire de l’ombre à un éventuel concurrent.
Quelle solution apporter dans de tels cas ? Forcément elle doit venir soit du Cng de lutte, soit de l’Association des promoteurs (si elle est toujours en activité).
Discuter et trouver un «gentleman agreement» entre promoteurs seraient la meilleure démarche. En clair, ces derniers pourraient s’accorder, à l’approche d’un grand combat, à laisser seul l’organisateur dérouler. Une idée à creuser…
hdiandy@lequotidien.sn