L’exclusion de Pape Jean Koukpaki de l’Equipe nationale de beach soccer a de quoi surprendre. Pour la simple et bonne raison, que le joueur n’a fait que répéter ce que tout le monde avait déjà dit y compris son capitaine Al Seyni Ndiaye. On comprend en effet difficilement que depuis leur sacre au Nigeria, il y a plus de deux mois, les Lions de la plage n’ont pas été reçus par aucune autorité. Si une telle attitude n’est pas un manque de considération…

Le staff technique des Lions du beach soccer a exclu de l’Equipe nationale le joueur Pape Jean Koukpaki (voir notre édition d’hier). Il est reproché à ce dernier d’avoir déclaré dans le journal Le Quotidien (édition du week-end dernier), «le manque de considération de l’Etat» qui n’a fait aucun geste depuis que les Lions ont été sacrés champions d’Afrique pour la 4e fois au Nigeria, il y a deux mois.
Une décision brutale et assez surprenante concernant un joueur qui n’a fait que répéter ce que son capitaine (Al Seyni Ndiaye) avait déjà dit tout haut à travers toute la presse.
Depuis rien de nouveau sous le soleil, pour ne pas dire sur la plage. Rien n’est aussi nouveau quant au traitement réservé aux Lions du beach soccer qui attendent toujours une toute petite considération venant des autorités, au moins une toute petite audience.
On comprend du coup le coup de gueule de Pape Jean Kouk­paki qui n’est pas n’importe qui. Pour avoir été l’un des pionniers sur le terrain de la promotion du beach soccer au Sénégal (N’est-ce pas Chita ?) et qui est actuellement le seul professionnel sénégalais évoluant à l’extérieur (en France).
Mais au-delà de cette sortie du buteur attitré des Lions du beach soccer, on est en droit de s’interroger.

Gagner quatre fois un titre continental, ça ne court pas les rues
Comment en effet expliquer que depuis leur sacre au Nigeria, il y a plus de deux mois, les Lions n’ont été reçus par aucune autorité ? Même le ministre des Sports n’a pas jugé «utile» de les recevoir.
Comment expliquer qu’en partant à la Can, on organise une cérémonie officielle pour la remise du drapeau national et au retour, même auréolé, on est zappé ?
Autant de questions qui interpellent les autorités qui doivent savoir que gagner quatre fois un titre continental, ça ne court pas les rues. C’est un véritable exploit qu’il faut saluer, honorer et respecter. Et ce n’est pas en virant de l’Equipe nationale ceux qui dénoncent cet état de fait que la grogne va s’estomper.
En fait, les joueurs sont unanimes à soutenir en coulisses qu’au-delà des primes, qui sont un droit, ils veulent de la considération, à l’image des autres disciplines, comme le football et le basket. Ils ne parlent pas de logements ou de terrains mais veulent surtout de la considération. Un message assez clair mais qui tarde à être décodé par les autorités. Qui disait : «Ku def lu rey am lu rey» ?
hdiandy@lequotidien.sn