Battus en finale de la Can, les Lions ont encore raté la dernière marche qui mène à leur premier sacre continental. Si les coéquipiers de Sadio Mané n’ont pas démérité, au vu de leur prestation globale, force est de reconnaître qu’il y a encore du travail à faire. Du coup, Aliou Cissé a de la matière pour ses «devoirs de vacances». Et entre autres sujets de réflexion, Le Quotidien décrypte le lancinant problème des balles arrêtées.

Ce n’est pas un hasard si nous avons choisi ce sujet brûlant lié aux balles arrêtées. En effet, les entraîneurs les plus chevronnés aiment répéter qu’avec la tendance aux défenses renforcées, les coups francs sont devenus la meilleure arme pour débloquer les matchs fermés. Comme exemple, nous n’allons pas aller chercher loin en rappelant le coup-franc monstrueux de Riyad Mahrez dans les dernières minutes de la demi-finale Algérie-Nigeria alors que les deux équipes étaient à égalité (1-1) avec les prolongations qui se profilaient. La patte gauche de l’attaquant de City est venue anéantir les dernières chances des Super Eagles.

Saivet : 17 coups francs titrés dont 7 en finale
Pourtant contre ces mêmes Algériens en finale, les Lions ont eu une telle opportunité en fin de partie, malheureusement vendangée par Salif Sané et Krépin Diatta. Ces derniers ont sûrement voulu faire mieux que Henri Saivet, notre spécialiste-maison, qui n’a jamais su améliorer son «Cv» par rapport à cet exercice pour avoir exécuté sans succès 17 coups francs dans cette Can dont 7 en finale.
Et ce qui est le plus frustrant, les Fennecs avaient pris l’option d’empêcher par tous les moyens les attaquants sénégalais (Sadio Mané, Ismaila Sarr, Mbaye Niang) de jouer sous l’œil complaisant de l’arbitre camerounais.

70 fautes des Algériens sur l’ensemble des deux matchs
Et comme pour le confirmer, sur nos deux confrontations lors de cette Can, les Algériens ont comptabilisé au total 70 fautes (38 premier tour plus 32 en finale). Avec sûrement une idée dans la tête, les Sénégalais ne savent pas marquer sur balles arrêtées.
Mais au juste : qu’est-ce qui se passe dans la Tanière pour qu’on ne puisse marquer sur balles arrêtées ? Comment expliquer l’absence de combinaison lors de l’exécution de ces coups francs ? Quel est le contenu des ateliers concernant les balles arrêtées ? Autant de questions pour Aliou Cissé et son staff technique qui doivent mener plus la réflexion au cours de leur «devoirs de vacances», en convoquant, pourquoi pas, des «états généraux» sur les balles arrêtées. Défense de rire !
hdiandy@lequotidien.sn