Décryptage – Rumeurs d’annulation de la Can : Les clubs européens poussent, la Caf résiste…pour le moment

C’est incroyable ce qui se passe présentement. A moins d’un mois de la Can au Cameroun, des infos venant principalement des médias européens agitent l’idée d’une annulation de l’événement. La Caf qui tente de résister par des démentis, pourra-t-elle sauver «sa» Can ? Tout devrait se jouer au Qatar, ce week-end, lors de la finale de la Coupe Arabe, où dirigeants de la Fifa et de la Caf vont se retrouver.Hyacinthe DIANDY
– La Can camerounaise aura-t-elle lieu en janvier prochain ? La question a fini de faire le tour du continent et surtout de l’Europe.
En effet, justement ce sont les Européens -pour ne pas dire les clubs de Premier League anglaise- qui agitent, depuis des mois, l’idée d’une annulation en prenant prétexte du nouveau variant Omicron. Et comme par hasard, à moins d’un mois des joutes du Cameroun, la rumeur continue d’enfler. Après la rumeur d’une délocalisation de la Can vers le Qatar, aujourd’hui on ressasse l’idée d’une annulation.
Hier mercredi, le site Rmc Sport, après plusieurs fausses alertes concernant le foot africain, a remis ça en choisissant un timing bien calculé. En effet, au moment où le Cameroun peaufine les derniers réglages avant le coup d’envoi de la Can, les confrères français informent que la compétition serait désormais menacée d’annulation en raison de l’évolution du variant Omicron du Covid-19.
«Plusieurs sélectionneurs nationaux ont eu écho de cette possibilité sans qu’une décision officielle ne leur soit annoncée pour le moment. Au-delà des difficultés d’organisation liées au Covid-19 et son nouveau variant Omicron, la Caf est confrontée à la grogne de certains clubs, majoritairement anglais, qui souhaiteraient pouvoir garder les joueurs sur le sol britannique dans les prochaines semaines. Les joueurs africains appelés par leur sélection devraient ainsi effectuer une quarantaine à leur retour au Royaume-Uni, ce qui priverait donc les clubs de leurs joueurs pour une durée plus longue. Et le pays est actuellement touché par une vague importante de cas de Covid», peut-on lire sur le site du média français.
La menace est réelle ; tout devrait se jouer au Qatar, Eto’o convoqué à Doha
Consciente des conséquences d’une telle annonce, la Caf est à nouveau monté au créneau pour mettre fin à «l’incendie» déclenché quelques heures auparavant par le media français.
L’instance africaine assure que le Cameroun est en train de tout faire pour être prêt le jour J en précisant qu’elle suivait de très près l’évolution des différents chantiers lancés. La Caf ayant qualifié les rumeurs d’annulation de «fake news».
Mais il faut reconnaître qu’une menace réelle pèse sur la tenue de cette 33e édition de la compétition plus importante du foot africain.
Entre des clubs anglais refusant de libérer leurs joueurs et les difficultés organisationnelles liées au Covid-19 et le variant Omicron, l’heure est grave. Ce qui doit pousser les dirigeants de la Can à résister à cette «vague» de complot venue tout droit de l’Europe et qui pourrait tout emporter sur son passage.
En clair, au-delà des démentis, la Caf doit poser des actes forts afin de freiner toute volonté de nuire à la notoriété du foot de notre continent. Et sur ce registre, le Qatar, qui accueille la Coupe Arabe, devrait être le lieu où tout devrait se décider le week-end prochain. En effet, dirigeants de la Fifa et de la Caf devraient se retrouver à Doha, pour les besoins de la finale du tournoi, prévue ce samedi entre l’Algérie et la Tunisie. Occasion de prendre les dernières décisions concernant l’avenir d’une Can qui a fini de faire trembler tout un continent. D’ailleurs, aux dernières nouvelles, Samuel Eto’o, nouveau président de la Fécafoot, est convié à cette rencontre décisive.
hdiandy@lequotidien.sn