Cinéma sénégalais. Sembène Ousmane : le précurseur et son legs. C’est le titre du livre dédicacé hier en marge du Fespaco par le réalisateur sénégalais Mag Maguette Diop. «J’ai fait ce livre pour la jeunesse. Ce sont les trois générations de cinéastes et de réalisateurs sénégalais qui se retrouvent dans ce livre. Et j’ai saisi cette occasion du Fespaco pour le lancer officiellement», s’est réjoui le doyen Maguette. «Ces métiers du cinéma et de l’audiovisuel dans leurs diversités qui nous unissent (Cineseas) nous ont permis avec nos différences et nos contradictions de porter l’image du Sénégal en d’autres horizons. Bien avant notre souveraineté nationale, nos œuvres ont franchi les frontières»,  écrit Maguette Diop en page de couverture. Il faut souligner que son livre de plus de 200 pages raconte le «parcours d’un docker : Ousmane Sembène», «Ousmane l’éveilleur de conscience», ainsi que la «naissance du cinéma africain».
L’auteur traite aussi des hommes qui ont fait le cinéma sénégalais rappelant à «un devoir de mémoire». Il fait parcourir aux lecteurs, les différentes générations de cinéastes tout en évoquant «2000, l’année du numérique».
Pour ces pairs du milieu du cinéma, ce livre est une fierté. Cheikh Ngaïdo Ba, président des cinéastes sénégalais associés, a salué le mérite de Mag Maguette Diop, rappelant leur long compagnonnage. «Maguette laisse aux Sénégalais à travers cette œuvre, la mémoire de notre cinéma», a dit le président des cinéastes sénégalais associés, pour qui, plusieurs raisons dont deux fondamentalement justifient son immense bonheur de préfacer cette œuvre. «Maguette est un frère avant de devenir un collègue et un camarade militant», écrit-il ajoutant que cet ouvrage vient à son heure, «au moment de la relance d’une industrie cinématographique et audiovisuelle durable au Sénégal».
Pour Cheikh Ngaïdo Bâ, «l’ouvrage de Mag Maguette Diop dont le prétexte est de revisiter l’histoire du cinéma sénégalais et le legs de «l’aîné des anciens», Sembène Ousmane, est très utile pour le futur». «La jeune génération de cinéastes et celle à venir doivent connaître leur histoire, l’histoire du cinéma sénégalais, en garder une mémoire vivante source d’inspiration et ceci est merveilleux», affirme encore M. Bâ. Il mentionne également dans sa préface : «Qu’un cinéaste-réalisateur de la troisième génération, benjamin des aînés 1970, et doyen au 21e siècle réalise un ouvrage à la fois de témoignage et d’hommage, est simplement sublime».
Plusieurs participants ont témoigné leur reconnaissance à Mag Maguette Diop, pour ce livre publié aux éditions L’Har­mat­tan Sénégal.