Ne disposant pas d’actes d’état civil, plusieurs candidats au Cfee et à l’Entrée en sixième n’ont pas été inscrits sur les registres de la direction des Examens et concours au ministère de l’Education nationale. Une situation qui perdure sans qu’elle ne soit corrigée.

A la veille de chaque examen, c’est la même rengaine : le défaut de pièces d’état civil pour les candidats au Cfee. Cette année encore, le nombre exact de candidats pour le Cfee qui se tient dans une semaine (20 et 21 août) n’est pas encore connu à cause de la non-disposition d’extraits de naissance pour certains élèves. Ce qui va certainement conduire à une révision du chiffre. «A la date du 14 août, le nombre total d’inscrits est de 285 mille 812 dont 53% de filles. Les candidats sont répartis dans 1 781 centres», a en effet annoncé mardi Mamadou Talla, ministre de l’Education nationale. Poursuivant lors de son face-à-face avec les journalistes au ministère, il dit : «Ces données statistiques stabilisées et envo­yées à la Direction des examens et concours (Dexco) par les académies pourraient con­naître une évolution du fait du traitement tardif de dossiers de certains candidats sans extrait de naissance.»
L’Union nationale des associations des parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (Unapees), par la voix de son président Abdoulaye Fané, a appelé le ministère de l’Education nationale à mettre en place les mécanismes nécessaires pour permettre aux élèves n’ayant pas d’extrait de naissance de pouvoir passer l’examen. «Contrai­rement à l’année dernière, le nombre d’inscrits a régressé. (…) Il y a aussi la situation des candidats qui n’ont pas de pièce d’état. Et là, le gouvernement doit trouver les moyens afin qu’ils puissent passer l’examen», a relevé Abdou­laye Fané, incitant aussi à respecter les mesures sanitaires avec le contexte singulier de Covid-19.
En écho, Mamadou Talla s’est montré rassurant sur ce sujet. «D’importantes mesures ont été prises sur les plans pédagogique et sanitaire, pour le respect strict des mesures barrières, et pour répondre aux exigences particulières liées au contexte de la pandémie du Covid-19», a-t-il dit, annonçant un appui supplémentaire en masques, produits antiseptiques, thermo-flashs aux Inspections d’académie. «Dans chaque centre d’examen, il a été mis en place un comité de veille et d’alerte pour la prise en charge d’éventuels cas suspects», a-t-il signifié. Pour le Bfem qui se tient à partir du 14 septembre et qui concerne 177 mille 434 candidats et pour le Baccalauréat prévu à partir du 2 septembre pour 155 mille 109 candidats, les mêmes dispositions sanitaires et pédagogiques vont être déployées, selon le ministre de l’Education nationale, pour la réussite dans l’organisation de ces évaluations. M. Talla a profité de la rencontre pour se réjouir du fait que la reprise des cours n’ait pas été un facteur de propagation de la pandémie. «Notre objectif, c’était de faire que l’école ne soit pas un lieu de propagation de la maladie. Il y a eu d’infimes cas et tout s’est finalement bien passé dans l’ensemble», a-t-il dit.