Par Hyacinthe DIANDY
– Beaucoup oublient que Bouna Sarr n’a jamais été un latéral droit de métier. Et que c’est un concours de circonstances qui l’a amené à reculer en défense du fait de son ancien coach à Marseille, Rudi Garcia. L’ancien joueur du Fc Metz ayant toujours évolué comme attaquant-excentré droit. Une polyvalence qui avait d’ailleurs permis à Aliou Cissé de le faire remonter d’un cran contre le Zimbabwe et la Guinée.
Du coup, même si depuis le néo-Lion a élu domicile en défense, tant en club qu’en Equipe nationale, il est évident qu’il ne maîtrise pas à 100% certains repères ou automatismes lui permettant d’être au même niveau que ses autres coéquipiers en défense.
En témoigne, l’égalisation des Equatoguinéens où Bouna Sarr a tardé à coulisser dans l’axe aux côtés de Kalidou Koulibaly. Un problème de placement et de communication dont a profité Jannick Buyla pour égaliser.
Bouna discret dans son couloir, Saliou Ciss explosif
Mais à la décharge du défenseur du Bayern, son capitaine Kalidou Koulibaly, au vu de son expérience et de son vécu, devrait mieux communiquer avec son latéral droit en le repositionnant en phase défensive. Surtout que dimanche face aux Equato-guinéens, Bouna Sarr (sûrement par mesure de prudence dictée par son coach) s’est rarement projeté, comme c’était le cas lors des matchs précédents.
Une timidité offensive qu’on n’a pas sentie chez Saliou Ciss, inarrêtable dans son couloir gauche, et à l’origine du 3e but sénégalais, suite à un contrôle de la poitrine en pleine course, suivi d’un centre-caviar pour Izo Sarr.
Mais ce premier but encaissé dans cette Can, n’enlève en rien la solidité défensive des Lions qui est devenue l’une des armes de l’équipe. Qui disait «qu’une grande équipe c’est d’abord une bonne défense ?»
hdiandy@lequotidien.sn