La décision rendue dans l’affaire Sweet Beauté est annulée, et Ousmane Sonko reprend ses pleins droits et redevient un plein candidat à la compétition électorale de 2024. C’est la conviction des avocats de Ousmane Sonko qui précisent que, dès que le contumax est arrêté, la peine et le jugement de contumace sont anéantis.Par Ousmane SOW –

Placé en garde à vue depuis son arrestation vendredi dernier, Ousmane Sonko fera face aujourd’hui au juge d’instruction du Premier cabinet. Alors, si le procureur motive son réquisitoire conformément à l’article 139, le leader du parti Pastef ne rentrera pas aujourd’hui chez lui et sera placé sous mandat de dépôt. Outrés par cette arrestation, les avocats Bamba Cissé, Demba Ciré Bathily, Joseph-Etienne Ndione, entre autres, ont démonté les arguments du procureur Abdou Karim Diop qui, lors d’une conférence de presse samedi dernier, a détaillé les chefs d’accusation retenus contre Ousmane Sonko, au lendemain de son arrestation à son domicile. «Pourquoi n’a-t-il pas cru nécessaire d’arrêter Ousmane Sonko s’il avait commis des infractions depuis 2021», demande Me Bamba Cissé. Suffisant pour que la robe noire souligne que la décision rendue dans l’affaire Sweet Beauté est anéantie, et que Ousmane Sonko reprend ses pleins droits et redevient un plein candidat à la compétition électorale de 2024.
En ordre de bataille, ses avocats convoquent l’article 341 du Code de procédure pénale qui prévoit que la peine et le jugement de contumace sont anéantis dès l’arrestation du contumax. «Lorsque le contumax est interpellé et arrêté pour quelque motif que ce soit, même dans le cadre d’une contrôle d’identité, la peine et le jugement sont anéantis. Et à partir de ce moment, il retrouve ses droits. Ce qui veut dire que Ousmane Sonko reprend ses pleins droits et redevient un plein candidat à la compétition électorale de 2024», a indiqué Me Bamba Cissé, tout en précisant que Ousmane Sonko ne peut pas être à la fois en cavale et arrêté en contumax.
Pour Me Bamba Cissé et ses confrères, l’objectif de cette affaire et son seul but, c’est d’empêcher Ousmane Sonko de participer à une campagne électorale à 6 mois des élections et d’essayer de faire tout pour qu’il se retrouve en prison. Il ajoute également que cette plainte est une procédure en réaction à la plainte de la Cour pénale internationale (Cpi), initiée par l’avocat français Juan Branco, qui a fait d’ailleurs une apparition surprise à la conférence de presse. Concernant l’autre élément «déclencheur», le vol de téléphone portable, Me Cissé parle «d’acharnement à la limite». Pour les avocats de Sonko, cette affaire «ressemble plus à un fast track qu’à autre chose».