Déficit pluviométrique à Vélingara : Les paysans dans le désarroi

Par Abdoulaye KAMARA (Correspondant) –
Au 31 juillet 2021, le département de Vélingara n’a pas atteint la moyenne pluviométrique de ces 30 dernières années qui est la référence du Bureau départemental de la météorologie. Cette moyenne est de 298,2 mm à la même période. Aucun poste de cette contrée de la région de Kolda n’a atteint ce cumul. Certains en sont loin d’ailleurs. Selon un bulletin mensuel produit par ce service et dont Le Quotidien est en possession, le poste de Némataba (frontière gambienne) fait face à une énorme tension hydrique avec 140,8 mm, soit 47%, suivi du poste de Vélingara qui, également, est loin du compte avec 175 mm, soit 59%, et puis viennent les postes de Médina Gounass avec 63% (187,6 mm).
Les localités qui s’en sortent le mieux sont Bonconto (centre-est du département) avec 263,2 mm, Kounkané (241,6 mm) et puis Anambé (209,2 mm). Une situation qui inquiète les paysans.
Aliou Diamanka, paysan au village de Saré Yéroyel, étale ses inquiétudes. «Cette année, on ne peut pas classifier les semis. La majorité des semis sont du 3ème groupe, donc tardifs. Actuellement, on continue à semer de l’arachide à cycle long. Personne n’a pu boucler ses semis dès les premières pluies avant que n’intervienne une longue pause. On risque de nous retrouver avec plus de fanes d’arachide que de graines», a-t-il dit.
C’est valable pour le coton pour lequel on parlera rarement de semis de 1er groupe. Le gros des champs de coton sont semés tardivement. Idem pour le riz dans la vallée rizicole de l’Anambé où les premiers semis ont été sensiblement affectés par la longue pause pluviométrique.
A rappeler que les pluies sont non seulement rares, mais sont aussi de faible quantité.
akamara@lequotidien.sn