«Le mythe de l’enseignant s’est effrité au point de ne plus susciter de vocation chez les plus jeunes, plus prompts maintenant à vouloir devenir des millionnaires plus qu’autre chose», s’offusque Mbaye Sarr, secrétaire général du Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (Sadef). «L’enseignant sénégalais est plus que jamais menacé, parce qu’il est violé, agressé», s’étrangle de rage le syndicaliste dont l’organisation syndicale organisait une journée de réflexion. Et pour lui, «le gouvernement est le responsable de la situation que vit l’enseignant qui fait l’objet de manque de considération». «Nous réclamons que le statut de l’enseignant soit réhabilité, que sa dignité soit restauré», plaide Mbaye Sarr qui demande un «système de protection sociale qui pourrait prendre en charge l’enseignant et sa famille». En effet, «quand un enseignant va à la retraite, il entre dans une situation de déchéance. Quand un enseignant décède, c’est la précarité au niveau de sa famille», s’emporte le syndicaliste qui impute la responsabilité de la crise que vit l’école publique à «l’Etat du Sénégal». Cette crise, à son avis, découle du non-respect des accords que l’Etat a signés avec les organisations syndicales. Et pourtant, rappelle-t-il, le président de la République avait jugé ces accords «réalistes et réalisables».
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