La Délégation générale à l’entreprenariat rapide pour les femmes et les jeunes (Der/fj) s’est rendue à Kédougou lundi passé où elle a tenu un Comité régional de développement spécial. Au cours de la rencontre, 230 millions ont été annoncés pour accompagner les projets des femmes et des jeunes de la localité. Mais cette enveloppe a été jugée faible pour porter concrètement les préoccupations de ces couches et par rapport à la vision du chef de l’Etat qui veut aller vite et bien.
230 millions de francs Cfa, c’est l’enveloppe qui est allouée aux femmes et jeunes de Kédougou par la Délégation générale à l’entreprenariat rapide pour les femmes et les jeunes (Der/fj). Ce montant devrait servir à financer les projets de ces derniers dans le but de les permettre d’être autonomes. Seulement, il y a un hic. Même si les populations ont salué cette nouvelle trouvaille du chef de l’Etat pour aller vite et bien dans le traitement des besoins d’emploi des jeunes et des femmes, il n’en demeure pas moins qu’elles ont fustigé la modicité de l’enveloppe. Elles estiment que ce financement est très en deçà de leurs attentes. Le Comité régional spécial de développement, qui s’est tenu lundi dernier pour l’information et la dissémination du programme, a été l’occasion pour ces dernières de se faire entendre.
«Je souscris parfaitement au plaidoyer qui a été fait par les populations et allant dans le sens de revoir à la hausse l’enveloppe qui est destinée à la région», a déclaré l’adjoint au gouverneur, chargé du développement, Khadim Hann. Non sans préciser que «c’est un programme important», qui vient s’ajouter aux programmes sociaux de l’Etat qui sont en train d’être mis en œuvre dans la région et sur tout le territoire national. Tout comme ce dernier, le député Moustapha Guirassy a marqué toute sa satisfaction à prendre part à cette rencontre qui, dit-il, portait sur «l’épineuse question de l’emploi». Cependant, relève notre interlocuteur, «je trouve extrêmement faibles les 230 millions alloués à Kédougou sur un budget de 30 milliards». Le député s’attendait à une «innovation» dans les éléments de dispatching qui ne doivent plus être «liés à la démographie». A l’en croire, «on doit être dans une logique de recherche d’impacts. C’est-à-dire qu’on vise des secteurs pour être en mesure de positionner une industrie de transformation qui ferait la fierté de la région et du Sénégal».
Prêtant une oreille attentive aux sollicitations de ces populations, le Délégué général, Pape Amadou Sarr, a indiqué que «la répartition des fonds a été faite sur la base de la démographie, entre autres, de chaque région. Ainsi, une enveloppe de 230 millions a été réservée à Kédougou pour le financement des femmes et des jeunes dans la première phase». Il assure : «Si le financement arrive à être absorbé par les porteurs de projets de la région, rien ne nous empêche de revoir cette enveloppe à la hausse comme souhaiter.» La balle est donc dans le camp des femmes et des jeunes de la région porteurs de projets.
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