La dématérialisation s’est imposée à l’Administration qui est en train d’accélérer la cadence pour achever le processus de digitalisation des procédures administratives.

La dématérialisation des procédures administratives est en marche avec l’intégration du Programme d’appui à la modernisation de l’administration (Pama). Cette révolution commence à devenir une réalité dans les structures publiques. «La dématérialisation est effective depuis un certain nombre d’années dans beaucoup de services publics. Maintenant le Pama (Programme d’appui à la mo­der­nisation de l’administration) vient en appui à ce qui s’est conçu à la direction générale des Impôts, à la direction des Doua­nes, au ministère des Collecti­vités territoriales», explique Mamadou Kamara Fall, directeur de Cabinet du ministre de la Fonction publique.
Cela permettra de rapprocher les usagers des services de l’Etat. Cette stratégie a eu un impact positif sur la production d’actes au niveau du ministère de la Fonction publique qui a aussi saisi l’importance de la décentralisation de ses services avec l’installation de bureaux relais à Kaffrine, Kaolack et Fatick. «Depuis ce jour, on a produit plus de 10 mille actes en 8 mois, c’est un record. Souvent au ministère, on travaille entre 6 et 8 000 actes annuellement», soutient Amadou Diallo, directeur du Renouveau du service public et coordonnateur du Programme d’appui à la modernisation de l’administration (Pama) qui rappelle que le ministère de la Fonction publique était l’un des rares départements à ne pas disposer de services déconcentrés. «Les fonctionnaires ont maintenant la possibilité au niveau des régions de Kaolack et Kaffrine de vérifier l’état d’avancement de leurs dossiers», se félicite M. Diallo, qui annonce qu’une extension au niveau de la zone nord se fera incessamment. «D’ici la fin du mois, on sera à Matam, Louga et Diourbel. Après, ce sera une autre étape qui sera franchie dans la zone sud, à Ziguinchor, Sédhiou et Kolda», insiste Amadou Diallo qui souligne que cette nouvelle organisation permet aux enseignants de gagner du temps, et ne seront plus contraints de faire des déplacements jusqu’à Dakar pour se faire délivrer des actes administratifs.
Aujourd’hui, le processus est irréversible. La survenue du Covid-19 est venue nous rappeler l’importance de la digitalisation des services. En s’imposant comme alternative pour éviter les rassemblements dans les bureaux, le télétravail a montré l’importance stratégique qu’elle requiert. Et l’Etat semble en tirer les conséquences pour accélérer le processus. «Vous avez vu récemment, lors de la gestion de la pandémie, toutes les mesures prises au moyen de la dématérialisation. Ce programme vient en appui aux différents segments de l’Administration pour qu’on prenne en charge les préoccupations des usagers de la façon la plus efficiente. On est à l’ère de l’intelligence artificielle. On n’a pas tout le temps besoin de contact pour pouvoir prendre en charge cette préoccupation», insiste M. Fall. Il indique que «le processus est lancé depuis longtemps. Il s’agit de le renforcer et de l’améliorer. Et d’inviter tous les acteurs autour d’un même idéal pour tendre vers une satisfaction optimale des usagers. Notre objectif est de consolider les acquis et de les améliorer au fur et à mesure, étant attendu que c’est un processus qui est dynamique qui inscrit à long terme». «Nous allons accélérer la dématérialisation», promet Innocent Nizeymana, directeur des Services de l’ingénierie de l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie).