Depuis Quelques semaines, le cœur du pays ne bat qu’au rythme des contenus des rapports des corps de contrôle. Au point que ceux-ci tels que relayés par la presse et diffusés sur les réseaux sociaux tiennent en haleine le paysage socio-politique. Régulant les rapports entre l’Administration et les usagers du service public, le médiateur de la République ne manque pas d’idées pour s’exprimer sur la finalité des fameux rapports d’audit. Ainsi, Demba Kandji est d’avis qu’il faut aborder cette question sereinement. Lors de son passage à l’émission «Point de vue» sur la Rts1, l’ancien Premier président de la Cour d’appel de Dakar écarte toute idée de règlement de comptes si un fonctionnement normal de la Justice prévaut. Et Demba Kandji de soutenir au micro de la Rts1 : «Il faut que les juges soient à leur place, le Parquet à sa place. C’est le Parquet qui poursuit. Il faut que le juge soit dans un climat de sérénité qui permette d’examiner le bien-fondé ou non de la demande de titre de détention ou pas…»
«Ce n’est pas parce que simplement on vous accuse d’avoir diverti dans votre comptabilité 20 ou 30 millions, qu’il faille vous priver de liberté. Les gens ont, peut-être, une garantie de représentation, des moyens de cautionnement (…)», explique le médiateur de la République. Avant de faire comprendre : «Si la rue réclame la mise en détention des gens, plus ou moins épinglés, ça serait difficile. La mise en détention d’autrui ne peut pas être une demande sociale. Ça fait mal, ce n’est pas bon ! C’est un a priori ça, c’est un pré-jugement… Ce n’est pas la peine d’aller vers le juge si c’est une demande sociale. Il n’y aurait qu’à construire des prisons privées.»
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