26 responsables du Pds, qui avaient soutenu le candidat de la coalition Madické2019 lors de la Présidentielle, ont officialisé leur démission hier. Les plus connus sont Con­detto Niang et Birahim Thiobane. Ils invitent Madické Niang à créer un «cadre politique novateur» capable.

Madické Niang a quitté le Parti démocratique sénégalais, mais emporte quand même avec lui 26 autres Libéraux. Membres du Comité directeur, présidents de section, cadres de la Fncl, entre autres, ils avaient soutenu le candidat de la coalition Madic­ké2019 lors de la Présidentielle du 24 février dernier. Il s’agit, entre autres, des présidents de fédérations d’Italie, de Louga, du Mali, mais surtout quelques noms connus comme Condetto Niang et Thierno Birahim Thiobane. En conférence de presse hier, ils ont décla­ré : «Nous membres du Comité directeur du Pds, responsables du parti ayant soutenu la candidature de Me Madické Niang et exclus de fait du Pds comme lui, en solidarité avec notre frère, candidat de la coalition Madické2019, tournons également le dos au Pds.» Le porte-parole du jour, Moustapha Konté, ajoute : «Nous invitons le président Madické Niang à engager, avec les Sénégalais qui le désirent, la création d’un cadre politique novateur capable d’apporter les réponses aux préoccupations des Sénégalais.»

«Le Pds a posé tous les actes de la rupture d’avec ses frères»
Mais auparavant, il est revenu sur la reconstitution des faits de ce «crime de lèse-majesté». Il estime que l’ancien président du groupe Liberté et démocratie s’était posé en «alternative à la candidature de Karim Wade fortement compromise par ses déboires avec la justice». Une candidature «de refus et de défi» mais qui a été finalement un «crime de lèse-majesté, tant la volonté de ne pas participer était manifeste et la détermination de boycotter irréversible». Pour le groupe des 26, «la sentence a été sans équivoque» pour la direction du Pds qui considérait que «Madické doit être exécuté, malgré plusieurs décennies de bons et loyaux services». Moustapha Konté et Cie relèvent donc «une vaste entreprise de diabolisation» destinée à présenter le candidat à la Présidentielle sous «un faux jour politique». «Par la calomnie et la manipulation, ils installèrent l’idée que la candidature de Madické est commandée par le régime. Devant l’incapacité de tenir la promesse faite aux militants d’empêcher l’organisation d’élections sans Karim (…), la direction du Pds demande à tous les militants qui ne respecteraient pas le boycott de voter pour tout autre candidat que Madické Niang. Par cet acte, le Pds exclu de fait notre candidat du parti. Si, on y ajoute la non-convocation aux instances du Pds dont nous (les 26 démissionnaires) sommes tous victimes (…). Le Pds a donc posé tous les actes de la rupture d’avec ses frères que nous sommes», arguent Konté et Cie, qui souligne d’ailleurs que la liste des démissionnaires est «non exhaustive».
Stagiaire